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Une formation dédiée à «l’après-carrière» pour les élus municipaux

Le Cégep Marie-Victorin proposera des formations virtuelles dès le mois de novembre pour les femmes et hommes politiques municipaux du Québec qui désirent se préparer à la vie après leur carrière politique. Photo: 123REF

Un nouveau programme de formation unique au Québec destiné aux élus municipaux sera offert par le Cégep Marie-Victorin, en partenariat avec l’Association québécoise des anciennes élues et anciens élus municipaux (AQAÉM) et l’Union des municipalités du Québec (UMQ). Cette formation permettra aux élus dont la carrière politique prend fin de mieux se préparer à la vie après la politique.

Portant sur le thème «La politique: et après?», cette formation virtuelle sera offerte dès le mois de novembre pour toutes les femmes et les hommes politiques municipaux du Québec qui quitteront la vie politique après les prochaines élections municipales, qui auront lieu le 7 novembre prochain.

«La fin d’engagement politique est remplie d’émotions, de surprises et parfois de déceptions. Il y a un deuil à vivre, mais il y a aussi une aventure nouvelle qui s’amorce. Mieux vaut l’apprivoiser», indique Denis Lapointe, président de l’AQAÉM.

Fruit d’un partenariat entre l’AQAÉM, l’UMQ et le Centre de services aux entreprises du Cégep Marie-Victorin, cette formation facilitera la transition des élus vers leur nouvelle vie.

Véronique Coutu, coordonnatrice du Centre de services aux entreprises du Cégep Marie-Victorin, précise aussi que cette toute nouvelle formation permettra une meilleure approche psychosociale, un sujet souvent abordé par les élus. Les aspects financiers et légaux de l’après-politique figurent également au programme.

Un «après» brutal

Depuis la création de l’AQAÉM, M. Lapointe a constaté une demande accrue de la part de femmes et des hommes politiques ayant quitté le milieu. Les anciens élus souhaitent notamment une meilleure prise en charge et plus d’outils afin de mieux aborder la fin de leur carrière.

M. Lapointe, qui est également l’ancien maire de Salaberry-de-Valleyfield, va lui-même suivre cette formation utile, dit-il.

Il a récemment quitté volontairement la vie politique, et il reconnaît que le retour à la vie normale a été difficile. «Du jour au lendemain, il ne passe plus rien», explique-t-il.

Pour Christian Dubois, ancien conseiller municipal de Pierrefonds-Roxboro ayant été battu aux élections de 2013, l’arrêt de la vie politique peut en effet être parfois «brutal», soutient-il.

«La politique est une maladie incurable. On n’en meurt pas, mais on l’a pour la vie», image l’ancien membre du comité exécutif de la Ville de Montréal.

Plusieurs thèmes

Qu’il s’agisse d’un départ volontaire, d’une défaite électorale ou bien d’un départ à la retraite, il existe différentes formations, et ce, pour chaque cas.

«Le but des formations est de définir un plan d’action afin de tirer profit de cette nouvelle étape», explique Mme Coutu.

Plusieurs thèmes seront ainsi abordés par les formateurs, notamment la gestion et les impacts des réseaux sociaux, les compétences transférables, le retour à un travail normal, etc.

Si des formations pour «l’après-politique» des députés provinciaux et fédéraux existent déjà, ça n’était toujours pas le cas pour les élus municipaux, en raison de la «disparité des municipalités au Québec», explique M Dubois.

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