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Des conditions de travail dénoncées par des employés de l’Institut Philippe-Pinel

Institut Pinel manifestation
Ils étaient un peu plus d’une vingtaine à se faire entendre devant leur établissement le 6 décembre. Photo: SCFP - Shant Manoukian

Les employés syndiqués de l’Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel dénoncent leurs conditions de travail et le manque de soutien de la part d’une direction «quasi inexistante».

Climat de travail toxique, harcèlement, manque de personnel et de formation; la présidente du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), Marie-Ève Desormeaux, dénonce une «situation critique et un laxisme de la part de sa direction».

Les nombreux changements de direction au sein de l’Institut ont beaucoup compliqué les relations de travail ces derniers temps, affirme-t-elle.

La sociothérapeute en poste depuis 17 ans raconte que certaines unités de soins qui requièrent un minimum d’employés se retrouvent démunies et sans personnel.

La sécurité du personnel et des patients est un enjeu «majeur», avance-t-elle, expliquant que certains postes aux urgences, notamment ceux des intervenants spécialisés en pacification et en sécurité (ISPS), ne sont toujours pas pourvus. Un point pourtant «névralgique» de l’Institut, précise-t-elle.

Mme Désormeaux soutient que les accidents de travail ont augmenté de 15% entre 2019 et 2020.

Parmi les revendications des employés, on retrouve également la rétention du personnel et la formation des nouveaux employés.

«La majorité d’entre eux ont moins de cinq ans d’ancienneté, ce qui fait qu’ils peuvent manquer de repères, voire d’acquis», explique la présidente du syndicat.

De la poudre aux yeux

Le 6 décembre, le Syndicat canadien de la fonction publique a tenu un piquet de grève devant l’Institut, le jour même où Agrément Canada visitait l’établissement pour en évaluer les services de santé et de soins. L’organisme accordera ou non son accréditation à l’Institut par la suite.

Marie-Ève Desormeaux voit le protocole de bienvenue comme une «mauvaise mascarade».

«La réalité n’est pas ce qu’ils vont constater. Nous sommes là pour dénoncer la direction et pour qu’Agrément Canada nous entende», insistait-elle lors de la manifestation.

Sollicité par le journal Métro, l’Insititut Philippe-Pinel n’a pas souhaité faire de commentaire.

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