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Élections: l’enjeu du niqab plane dans l’isoloir

Photo: Steve Caron/TC Media

Certains partis politiques ont affirmé que la question du niqab n’était pas un enjeu majeur de la présente campagne électorale fédérale. Pourtant, quatre électeurs de la circonscription de Honoré-Mercier n’ont pas hésité à exercer leur droit de vote cagoulés en guise de protestation.

L’exercice n’a rien de scientifique, mais sur le terrain, une trentaine d’autres ont mentionné que cette question a influencé leur choix.

«Quand la question du niqab a fait son entrée dans la campagne électorale, certaines positions des partis politiques m’ont déçue. J’ai choisi la formation qui garantissait que mes droits seraient respectés. Je suis contre le fait de voter à visage couvert», de souligner une électrice à la sortie du bureau de vote.

Une position que partage un électeur qui a voté à visage couvert… pour dénoncer l’absurde de la situation.

«Je n’ai rien contre les immigrants. Je les accueille à bras ouverts, mais ils doivent se conformer aux lois et règles de leur pays d’accueil. Pour moi, le niqab n’a aucun sens. Les gens doivent voter et prêter serment à visage découvert.»

Lors du vote par anticipation, ils étaient plus nombreux à voter à visage couvert, affirme une employée d’Élections Canada.

«Probablement que comme le sujet était alors plus d’actualité, cela a eu un impact sur la décision des électeurs de voter cagoulés.

Économie
L’économie a aussi été une question au cœur des préoccupations des citoyens.

«Je travaille dans le domaine de la construction et les temps sont difficiles. Mon vote ira à la formation politique, qui selon moi, est la plus apte à créer des emplois de qualité et qui m’en donnera davantage pour mon argent», fait savoir un autre électeur sur le point d’exercer son droit de vote.

Pour ce dernier, il s’agissait d’un retour aux urnes. Au cours des dernières années, il ne s’était pas prévalu de son droit de vote. Cette fois, il trouvait important de voter.

Lors de nos visites dans divers bureaux de scrutin de la circonscription, en début de soirée, les électeurs étaient au rendez-vous. Il n’y avait pas de files d’attente interminables, mais le flot d’électeurs était constant.

Au centre communautaire d’Anjou, une dizaine de personnes attendaient patiemment leur tour. L’attente n’était pas très longue. On parlait alors d’environ cinq minutes.

Un peu plus à l’est, au centre Roger-Rousseau, les électeurs étaient plus nombreux. Une cinquantaine de citoyens étaient sur place et attendaient d’exercer leur droit de vote.

L’attente n’avait rien pour décourager les électeurs. Beaucoup de jeunes venaient voter en famille. Gabriel et sa mère ne partagent pas les mêmes opinions politiques, mais ils s’entendent sur un point: l’importance de se déplacer pour exprimer leur droit de vote.

«On prend notre mal en patience. On a la chance de vivre dans un pays démocratique, alors il faut voter.»

 

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