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50 000$ en moins pour le CPE Bobino-Bobinette

Photo: TC Media/Delphine Jung

Confronté à un manque à gagner de 50 000$, le Centre de la petite enfance (CPE) Bobino-Bobinette dénonce les nouvelles compressions de 120 M$ annoncées par le gouvernement Couillard. Pour montrer son mécontentement, le centre a organisé une chaîne humaine le 8 février, devant l’établissement.

Pancarte en main et bravant le froid, Natacha Nantel, la directrice, accompagnée de quelques parents et d’éducatrices, scande son mécontentement face aux coupes budgétaires qui toucheront les CPE du Québec. Lundi, le Premier ministre, Philippe Couillard est resté ferme et a maintenu l’objectif budgétaire de 120 M$ de compression.

Selon Mme Nantel, «50 000 $ corespond au budget d’un mois complet». Elle doit donc revoir la totalité de son budget annuel.

Le CPE Bobino-Bobinette accueille actuellement 46 enfants de 18 mois à 5. Arrivée à sa direction il y a trois ans, Mme Nantel affirme que déjà, elle voyait «des symptômes importants des coupures».

Il y a quelques années, il n’y avait déjà plus assez de ressources financières pour organiser des sorties ou pour acheter du matériels éducatifs d’après la directrice. Aujourd’hui, elle assure devoir faire des efforts supplémentaires sur l’alimentation et l’hygiène, mais refuse de licencier. «Tout le monde se donne à 200% au lieu de 100% et lorsque quelqu’un est malade, je ne remplace pas, on s’arrange entre nous». Les tarifs ont également augmenté, passant de 7,30$ par jour à 7,55$ pour les parents.

Inquiétude des parents
La situation inquiéte aussi la dizaine de parents venus prêter main forte à l’équipe. Aux abords du centre, des coups de klaxon des bus scolaires et des automobilistes leur donnent du courage.

Dominique ramène son fils Alexis, 4 ans, et témoigne son soutien: «Si on n’aide pas les CPE, qui allons-nous aider? Il faut protéger le réseau public, face à la volonté du gouvernement de tout privatiser».

Nathalie Nantel rappelle qu’une étude réalisée entre autre par Nathalie Bigras, professeur au département didactique de l’UQAM, montre que les enfants issus de milieux défavorisés et qui fréquentent les CPE sont moins vulnérables quand ils arrivent à l’école. Il est donc important pour elle de préserver ce service.

Natacha Nantel et son équipe ne l’entendent pas de cette oreille et demandent au gouvernement d’annuler les compressions et de «s’engager à promouvoir l’égalité des chances en réinvestissant dans les services de garde». Elle a même lancé une pétition qui à ce jour, a récolté une quarantaine de signatures.

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