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Écoles de Rosemont : deux importants chantier remis à plus tard

La construction d’une école dans Angus est prévus dans développement du secteur. Photo: Gracieuseté - Société de développement Angus

Malgré d’importants investissements prévus par le ministère de l’Éducation afin de construire et d’agrandir les écoles du Québec, deux projets dans Rosemont – La Petite-Patrie, qui sont considérés comme prioritaires par la Commission scolaire de Montréal (CSDM), n’ont pas obtenu leur financement cette année.

« On le prend très durement. Ce sont les familles qui seront touchées par cette annonce », indique Jean-Denis Dufort, commissaire scolaire de Rosemont.

En effet, ce dernier est étonné de constater que l’agrandissement de l’école St-Jean-Vianney et la construction d’une nouvelle école près du Technopôle Angus ne fassent pas partie des chantiers dont le budget a été approuvé par le gouvernement cette année.

Pourtant ceux-ci se trouvaient au sommet de la liste annuelle de Projet de demande d’ajout d’espace 2019-2029 de la CSDM, un document utilisé par le Ministère pour choisir les travaux qui auront lieu dans son parc immobilier. L’agrandissement de St-Jean-Vianney se classe au 4e rang des priorités de la commission scolaire, tandis que la construction de l’école dans le secteur Angus se situe au 10e.

« On ne comprend pas la décision du ministère, car ces deux projets sont dans le top 10 des plus urgents. St-Jean-Vianney manque à peu près de 11 classes pour fournir à la population et on utilise des unités modulaires et une aile temporaire dans Marie Rollet. Pour Angus, on sait qu’un millier de logements qui seront bientôt remplis et que les trois écoles à proximité accusent déjà un déficit total de 11 classes », souligne M. Dufort.

Il s’agit de la troisième fois consécutive que l’agrandissement de l’école St-Jean-Vianney est remis à plus tard et d’un deuxième rejet pour la construction d’un nouvel immeuble dans Angus. Les montants pour ces chantiers sont estimés à 14 M$ et 18 M$ respectivement.

Du côté du ministère on indique qu’« afin de reconnaître un besoin d’espace, [ nous devons ] comparer les prévisions de l’effectif scolaire avec la capacité d’accueil de l’ensemble des bâtiments situés dans le même secteur. En effet, avant d’autoriser un projet de construction ou l’agrandissement d’une école, il importe de s’assurer qu’il n’y a pas d’espace disponible à proximité. »

« Or, pour les deux secteurs concernés par la présente demande, il s’avère qu’aucun déficit d’espace n’est constaté. Cela dit, il importe de préciser que les prévisions peuvent évoluer dans le temps. Ainsi, la Commission scolaire sera invitée à soumettre à nouveau ces projets si elle le souhaite et une nouvelle analyse sera ensuite effectuée », poursuit-on dans un courriel.

L’annonce le 17 juin par le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, d’un budget de 1,7 G$ pour 128 partout dans la province vient tourner le fer dans la plaie, selon le député de Québec solidaire dans Rosemont, Vincent Marissal.

« Encore une fois, ce sont les citoyens les plus pauvres, ceux qui vivent dans l’est de Rosemont qui écopent. Les enfants de St-Jean-Vianney sont éparpillés dans 3 édifices, dont Marie Rollet qui est dans un état lamentable. C’est très choquant », se désole-t-il.

Par ailleurs, celui-ci croit que le Ministère de l’Éducation doit revoir la façon dont il planifie l’attribution de ses sommes en prévision des enfants qui viendront s’installer dans un quartier, « plutôt que de se fier au code postal » actuel de ces futurs écoliers.

Effectivement, les prévisions du gouvernement ne prennent pas en compte les mouvements de population ni l’apport de l’immigration au moment d’établir les besoins en termes de nombres de classes.

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