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Fin du contingentement des restaurants dans Rosemont – La Petite-Patrie

La Promenade Masson. Photo: Archives

Rosemont – La Petite-Patrie revoit la gestion des restaurants sur son territoire, dans un objectif de favoriser la consommation de proximité et de combattre l’inoccupation des locaux dans certains secteurs.

C’est chose faite : les élus ont modifié la règlementation d’urbanisme afin d’annuler un contingentement des espaces de restauration à quelques endroits sur le territoire de l’Arrondissement.

En effet, depuis 1994 il était interdit d’ouvrir café, boulangerie ou comptoir alimentaire à moins de 25 mètres les uns des autres sur certaines rues, incluant la rue Masson, entre la 16e Avenue et le boulevard Pie-IX et différents tronçons des rues Bélanger, Beaubien, de l’avenue Papineau et du boulevard Rosemont.

Or, cette règle municipale avait pour effet de limiter « grandement les possibilités d’occupation de ces locaux », selon l’Arrondissement.

« Il s’agit d’un outil de contingentement dépassé, qui date d’une autre époque. On voulait l’adapter à la nouvelle réalité de l’offre commerciale dans Rosemont – La Petite-Patrie », assure François W. Croteau, maire de l’administration.

En effet, sur certaines artères le taux d’inoccupation des locaux commerciaux est plutôt élevé, tandis que le pourcentage de restaurants et entreprises similaire est bas. Le cas le plus frappant se trouve sans doute sur l’avenue Papineau, où 16% des locaux sont sans locataires, mais qui possède seulement 8 % de restaurants sur toute son offre commerciale.

« La modification du règlement ne fera pas en sorte qu’il y aura davantage de demandes de permis de ce type. Le contingentement a déjà été retiré sur la Plaza St-Hubert et ça n’a pas fait augmenter le nombre de restaurants à cet endroit. Cependant, cela va permettre de fournir des commerces de proximité sur l’ensemble du territoire », souligne M. Croteau.

De plus, ce dernier espère que cette décision ôtera des bâtons dans les roues de nouveaux commerces qui poussent un peu partout dans Rosemont – La Petite-Patrie, tels que les espaces de travail collaboratif (co-working) qui incluent souvent une cantine dans leurs services, les obligeant à faire la demande d’un permis d’occupation de restauration.

Locaux vides : « Il faut en faire davantage »

Pour Kheir Djaghri, directeur général de la Société de développement commercial (SDC) de la Promenade Masson, la modification ne viendra pas affecter ses membres, mais n’améliorera pas non plus la donne en termes de locaux vacants.

« Vu qu’il n’y a pas d’autres artères commerciales à proximité de Masson et que le secteur des alentours est résidentiel, on ne craint pas de compétition pour nos propriétaires. En ce qui a trait aux espaces vides, ce n’est pas ça qui changera la situation. C’est un premier pas vers l’avant, mais ce ne sera pas suffisant », souligne-t-il.

Selon M. Djaghri, si l’Arrondissement veut combattre les locaux vacants sur son territoire, il serait mieux de se fier aux recommandations rapport du comité consultatif du « Plan commerce » de la Ville de Montréal, déposé en 2018, et dirigé par Guy Cormier, président et chef de la direction du Mouvement Desjardins.

Le directeur général de la Promenade Masson reprend les propositions mises de l’avant dans le document, incluant l’amélioration de la gestion des chantiers et la création de compensations pour les commerçants, ainsi que l’allègement de la fiscalité des commerces.

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