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De « Boys Club » à organisme communautaire : au cœur du quartier depuis 1949

À ses débuts, le « Rosemont Boys Club » dessert les jeunes garçons des familles immigrantes ouvrières. Photo: Gracieuseté Centre Petite-Côte

Un organisme de Rosemont passe le cap des 70 années de services offerts dans le quartier, de lutte aux inégalités et de support aux résidents.

Cette mission, que le Centre communautaire Petite-Côte porte toujours aujourd’hui, a débuté avec un petit groupe de loisirs créé en 1949 pour les garçons issus des familles ouvrières du secteur Angus.

À l’époque, le regroupement dénommé le « Rosemont Boys Club », financé par les Clubs Rotary et Kinsmen, s’installe dans l’édifice du 5675, rue Lafond, bâti à cet effet. On y pratique la boxe et le tir et les jeunes ont accès à une salle de billard et à un gymnase.

« C’était alors un organisme très anglophone à cause de l’importante immigration polonaise et ukrainienne présente dans les usines de la compagnie ferroviaire du Canadien Pacifique », indique Antonin Favron, directeur général du Centre communautaire Petite-Côte.

Dès 1950, l’organisme ouvre ses portes aux jeunes filles et celui-ci est bien portant jusqu’en 1978. Les changements démographiques qui s’opèrent dans le secteur et des ennuis financiers sonnent le glas du « Boys Club ».

L’année suivante, les membres de la communauté reprennent le flambeau et créent avec l’apport de Centraide, de la Fondation de la famille McConnell et du Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport le Carrefour l’Entre-Gens en 1981.

Ses objectifs se transforment afin de supporter les résidents et d’offrir des services visant à la réduction des impacts des inégalités sociales. En effet, au début des années 1980, 37% de la population du quartier gagne moins de 15 000$ par année.

En 2018, l’organisme a été rebaptisé Centre communautaire Petit-Côte, ancien du nom du quartier dans lequel il a été fondé. S’il ne s’agit plus vraiment d’un club de loisirs comme à ses premiers jours, ce type d’activité y a encore sa place, selon son directeur.

« Désormais, on se sert du loisir pour intervenir auprès des résidents. Par exemple, on utilise le basketball pour entrer en contact avec les jeunes, ou les activités de lecture en famille pour permettre aux intervenants d’échanger avec les parents en difficulté », affirme M. Favron.

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