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Est de Montréal : une revitalisation inspirée de la Scandinavie?

L’incinérateur à déchet « Copenhill », au Danemark, sert aussi de piste de ski. Photo: Gracieuseté

Un incinérateur à déchet dont la toiture a été transformée en piste de ski artificielle. C’est l’un des projets inusités qu’une délégation de gens d’affaires a visités lors d’une visite en Scandinavie. Elle s’y est rendue afin de puiser un peu d’inspiration pour créer de véritables « milieux de vie » dans l’est de Montréal, un secteur qui est appelé à se revitaliser dans les prochaines années.

La Société de développement Angus (SDA), établie dans Rosemont – La Petite-Patrie, a envoyé quatre de ses membres, incluant son vice-président aux communications et affaires publiques, Pierre Choquette, visiter la Suède, la Finlande et le Danemark pendant une semaine. Ceux-ci sont allés à la rencontre d’architectes et d’élus municipaux, mais ont surtout visité des sites de projets innovants.

« Nous voulons connaître les conditions dans lesquelles ces projets peuvent s’épanouir et comment on peut imaginer du développement durable qui répond à des besoins environnementaux, ou encore à une pénurie de loyers », explique M. Choquette.

Au début de leur séjour, l’équipe s’est rendue dans la ville de Copenhague, au Danemark, afin d’y rencontrer des employés des la firme BIG, un bureau d’architectes qui fait des vagues à l’international.

Des projets innovants de la firme d’architecture danoise BIG.

Ceux-ci ont été impressionnés par le concept de « Copenhill », un incinérateur à déchet unique en son genre. Avec sa pente haute de 90 mètres et sa cheminée de laquelle ne s’échappe que de la vapeur d’eau, l’immeuble permet aux skieurs de pratiquer leur sport sans être incommodés par la fumée.

« C’est tout à fait capoté, s’exclame le porte-parole de la SDA. Qui plus est, cet édifice a été construit dans un secteur de la ville où l’on retrouve des réservoirs à essence et des raffineries, un environnement qui est très semblable à ce qui existe dans l’est de Montréal. »

Ce dernier constate que la création de réseaux de transports collectifs et la mise en place de consultations publiques ont été au cœur de développements innovants dans ces pays nordiques.

Il y a plus d’un an, le président de l’organisme à but non lucratif, Christian Yaccarini, annonçait son ambition de « revitaliser des terrains abandonnés de l’est de Montréal et les transformer en quartier résidentiel et commercial ».

Si la rumeur d’un projet en concert avec la Table de quartier de Montréal-Nord a été ébruitée dans les derniers mois, rien ne confirme encore que la SDA y prendra part.

D’ailleurs, M. Choquette demeure prudent quant au démarrage de tels projets d’ici la prochaine année. « C’est certain qu’on aimerait pouvoir annoncer quelque chose en 2020, mais on ne veut pas créer de fausses attentes. Dans un tel processus de développement, il est important de répondre aux besoins de la communauté. Ça serait une erreur d’arriver à un endroit et d’imposer un projet sans consulter les gens », insiste-t-il.

La revitalisation de l’est de Montréal qu’entreprendrait la SDA pourrait s’échelonner sur une « vingtaine d’années avant d’arriver à terme», avait précédemment indiqué M. Yaccarini.

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