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«L’écrivain public»: donner une voix aux plus démunis

Le tournage de la troisième saison de L’écrivain public s’était installé au club des anciens combattants 27. Photo:

Pour sa troisième et ultime saison, la télésérie L’écrivain public s’est installé temporairement dans un centre d’anciens combattants de Rosemont, un lieu symbolique pour le réalisateur de cette production qui aborde des enjeux sociaux, dont l’analphabétisme et la pauvreté. s’y étant installé afin de filmer quelques scènes. s’est transformé en plateau de tournage.

Caméras, éclairage, acteurs et figurants étaient entassés le 27 janvier dernier dans la petite salle de réception au 4835, 7e Avenue, pour l’enregistrement de la troisième saison de L’écrivain public.

La série, adaptée d’un roman éponyme de Michel Duchesne, relate l’histoire de Mathieu, un employé de centre communautaire qui décide d’aider les personnes analphabètes qu’il côtoie quotidiennement en rédigeant des lettres, lisant des contrats et remplissant des formulaires pour ceux qui en sont incapables.

C’est pour sa proximité avec le milieu populaire qu’Éric Piccoli, que le réalisateur de la série diffusée par Unis TV, a choisi comme lieu de tournage ce local d’ancien combattant.

« Mon père est membre de ce groupe et j’y ai tourné des scènes pour un documentaire réalisé il y a deux ans. J’essaie toujours de place mes intrigues dans de vraies situations et de les nourrir comme ça et je savais que cet endroit était une option », souligne M. Piccoli.

Le réalisateur, avec ses figurants qui ne sont pas des acteurs professionnels et ses lieux qui ont pour toile de fond les quartiers populaires, veut ainsi brouiller les limites entre documentaire et fiction.

«J’ai vraiment un amour pour tout ce qui est différent de ce qu’on trouver dans le milieu culturel, de tout ce qui est un peu « trendy ». J’aime ces gens, ces personnes âgées qu’on ne voit jamais à l’écran. J’aime les malaises et les dissonances qui en ressortent, parce qu’il y a parfois des « clashs » de générations et de culture qui se font, mais on en sort tout le temps plus riche. -Éric Piccoli

Outre la problématique de l’analphabétisme, M. Piccoli désire mener l’auditoire dans une incursion au cœur de la réalité des mal-nantis. L’enjeu de l’accessibilité au logement y est par exemple lui aussi abordé.

« Dans cette saison, on a une madame qui dans la vraie vie habite le quartier Saint-Michel, mais elle a passé littéralement trois mois avec sa vitre brisée et son propriétaire n’a jamais rien fait. Je lui ai demandé, « est-ce que tu veux jouer ton propre rôle? », dit-il. Dans la série, quand elle se plaint à son propriétaire, celui-ci la met dehors pour rénover. Cet enjeu-là existe, les gens on les « crisse » dehors. Les loyers dans le coin, ça n’a plus de sens. Tu te retrouves dans une situation où les gens qui ont construit le quartier, qui ont travaillé dans les « shoppes », se font tasser. »

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