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Réouverture de la Plaza St-Hubert: les commerçants veulent des travaux «accélérés»

La Plaza St-Hubert
Les chantiers de la Plaza Saint-Hubert ont été déserté quand le Québec a été mis en pause. Photo: François Carabin/Métro

Le report des chantiers de construction inquiète les commerçants de la Plaza St-Hubert, qui exigent des travaux accélérés cet été. La Ville de Montréal maintient qu’elle ira «le plus rapidement possible».

Deux ans après le début des travaux sur la Plaza St-Hubert, les commerçants et les clients du secteur ne sont pas prêts de voir la lumière au bout du tunnel.

Prévue cet été, la fin des chantiers sur l’artère de La Petite-Patrie sera reportée à une date encore indéterminée. Conséquence inévitable de la mise à l’arrêt des travaux non résidentiels, ordonnée par Québec au mois de mars.

Face à cet échéancier repoussé, le directeur général de la Société des commerçants de la Plaza, Mike Parente, a entrepris des démarches pour exiger «des chantiers accélérés».

Selon lui, «tout est en place» pour que les travaux soient opérationnels pour de plus longues plages horaires cet été.

Contactée par Métro Média, l’attachée de presse de la mairesse Valérie Plante ne se fait pas d’illusion. «On ira le plus rapidement possible mais, évidemment, comme l’ensemble des activités de Montréal et d’ailleurs au Québec, [le chantier] a été ralenti par la COVID-19», observe-t-elle.

Livrer cette année

Le conseiller de Ville du district de Saint-Édouard, François Limoges, a donné un aperçu de la reprise des travaux, lundi, au conseil d’Arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie.

«On espère quand même livrer cette année», a convenu l’élu de Projet Montréal.

«On veut quand même que les travaux finissent un jour. Alors, ils doivent reprendre.» – François Limoges, conseiller de Rosemont–La Petite-Patrie

La relance des travaux de construction doit se faire graduellement à partir du 11 mai, à Montréal. Les commerces, eux, doivent rouvrir le 18 mars, a confirmé lundi le premier ministre François Legault.

«Rue morte»

Sur le terrain, les commerces encaissent les coups de ce retard anticipé. S’ajoutent à cela les mesures de distanciation sociale imposées depuis quelques temps par la santé publique.

«Je savais qu’on allait en travaux et je savais que j’allais être capable de passer au travers selon l’échéancier. Mais je pensais quand même que la rue rouvrirait cet été», constate Jean-François Rioux, propriétaire du Vacarme, un magasin spécialisé dans la vente de vinyles.

Selon le commerçant, la précarité touche de plus en plus de collègues de la fameuse rue marchande. «Avec les travaux, il y avait beaucoup de commerces précaires. Je le ressentais», affirme M. Rioux.

«Les plus vieilles business, on entend dans les conseils de la Plaza que ça les affecte énormément.» – Jean-François Rioux, propriétaire du commerce Le Vacarme

L’administration du magasin Ébène Mode, entre les rues Beaubien et de Bellechase, se retrouve déstabilisée par la conclusion tardive du chantier.

«On persévère, soutient son propriétaire. Mais c’est sûr que, si les travaux se poursuivent au-delà de l’échéance, la rue va être une rue morte.»

Mike Parente convient que les clients montréalais «seront prudents après la réouverture». «Ça va être très, très difficile. On n’a pas le choix de vivre avec, mais on est au bout du tunnel», maintient le DG de la SDC de la Plaza Saint-Hubert.

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