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Logement: Alexandre Boulerice inquiet pour Rosemont–La Petite-Patrie

Le député de Rosemont–La Petite-Patrie, Alexandre Boulerice
Alexandre Boulerice est député de Rosemont–La Petite-Patrie et chef adjoint du NPD. Photo: Josie Desmarais/Métro

L’arrivée rapide du 1er juillet tracasse Alexandre Boulerice, qui s’attend à ce que la crise du logement frappe sa circonscription de plein fouet. Avec des organismes et des élus locaux, le député néodémocrate de Rosemont–La Petite-Patrie est à la recherche de solutions.

«Il risque d’y avoir une situation de crise dans [le quartier] au 1er juillet, concède le seul député du Nouveau Parti démocratique (NPD) au Québec, en entrevue avec Métro Média. Le taux d’inoccupation est tellement bas, autour de 1%, que plusieurs personnes pourraient se ramasser à la rue.»

Selon M. Boulerice, la problématique, qui aurait pu se régler avec des locaux d’urgence en temps normal, s’associe maintenant avec la pandémie de COVID-19.

«On ne peut probablement pas prendre ces gens-là et les mettre ensemble dans un gymnase, dans un centre communautaire.» – Alexandre Boulerice, député du NPD dans Rosemont–La Petite-Patrie

M. Boulerice soutient qu’il étudie plusieurs avenues pour éviter que le quartier «frappe l’iceberg». «Mais il n’y a pas de solution miracle. Des logements, ça ne se fait pas avec une baguette magique», soutient-il.

Appel au fédéral

En direct de sa résidence montréalaise, Alexandre Boulerice souhaite maintenir la pression sur le gouvernement fédéral.

«Comme les banques et les hypothèques sont de juridiction fédérale, si on peut forcer un assouplissement des règles, le propriétaire du logement pourrait avoir une marge de manœuvre pour venir en aide à son locataire», propose-t-il.

«Ça viendrait donner un coup de main dans Rosemont–La Petite-Patrie, où 75% des gens sont des locataires», ajoute l’élu.

S’ajoutent à cela la question des transferts fédéraux alloués aux provinces. Ces sommes de près de 6 M$ doivent être partagées entre juridiction pour permettre, par exemple, le financement de nouveaux projets. Mais Québec et Ottawa n’en sont toujours pas arrivé à une entente.

«J’en ai parlé la semaine dernière avec la mairesse de Montréal, qui est très impatiente de ça», lance M. Boulerice

La pandémie «sous contrôle» dans le quartier

Le député néo-démocrate suit de près l’évolution de la pandémie dans sa circonscription. Pour l’instant, affirme-t-il, la situation est «sous contrôle».

«Les capacités d’hospitalisation sont toujours très bonnes. Les ressources communautaires continuent à fonctionner», observe-t-il.

«Tout le monde doit être prudent, mais il n’y a pas de panique.» – Alexandre Boulerice

Temps supplémentaire

Depuis la mi-mars, son équipe a reçu «environ 300» demandes de commettants pris à l’étranger ou ayant perdu leur emploi. Sur la page Facebook et le site Internet de M. Boulerice, «les messages ont quadruplé».

«Ça a mis beaucoup de pression sur toutes les équipes de députés parce qu’on cherche les réponses. Des fois, la réponse, en 48h, elle a changé», souligne-t-il.

En plus de répondre aux questions des citoyens, les députés du NPD s’activent à réfléchir à de nouvelles façons d’organiser la société. «Il y a beaucoup de gens qui veulent revenir à la normale. Mais nous, on ne veut pas, parce que ce qui était normal est une part du problème», signifie M. Boulerice.

«Notre filet social n’est pas adéquat pour faire face à ces situations-là», ajoute-t-il.

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