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Jardins collectifs : ce qui va changer cette année dans Rosemont-La Petite-Patrie

Les jardins collectifs et les jardins communautaires préparent leur réouverture.
Le jardin communautaire Laurier Photo: Zoé Magalhaès / Journal de Rosemont

Les jardins collectifs se préparent à rouvrir d’ici le début du mois de juin, mais en temps de pandémie, ils devront s’adapter à une nouvelle réalité. Plusieurs mesures seront ainsi mises en place pour assurer la sécurité des jardiniers rosepatriens.

Le Laboratoire sur l’agriculture urbaine (LAB/AU), mandaté pour la gestion des neuf jardins communautaires de l’arrondissement Rosemont-La Petite est en pleine préparation. L’organisme élabore notamment un protocole qui sera appliqué dès l’ouverture des jardins.

«Il faudra se laver les mains en arrivant et en partant. On va encourager les gens à venir avec leurs propres outils, mais s’ils utilisent les outils du jardin, ils devront les désinfecter avant et après usage», explique Eric Duchemin, directeur scientifique et formation au LAB/AU.

Pour favoriser la distanciation sociale, certains jardins pourraient aussi adopter un système d’alternance. Les jardiniers des parcelles pairs viendraient un jour et les autres viendraient le jour suivant. Des représentants des comités de jardins seront également présents pour faire de la sensibilisation et s’assurer que les règles sont connues de tous.

Pas d’activités de groupe

Afin de respecter les directives de la santé publique, les activités éducatives en groupe ne seront pas permises cette année.

«Sur nos parcelles, on a d’habitude des groupes de 8 à 12 personnes en accompagnement. Cette année, on va se limiter à trois participants et un animateur par parcelle», illustre Mathieu Gorman-Binette, coordonnateur des jardins collectifs de Bouffe-Action de Rosemont.

Faute de pouvoir organiser des activités éducatives sur place, l’organisme qui lutte contre l’insécurité alimentaire, envisage de proposer des ateliers éducatifs en vidéo. Dans les jardins, les efforts seront tournés vers la production alimentaire.

L’enjeu de la sécurité alimentaire

«La majorité des jardiniers ne viennent pas pour le loisir, ils sont là parce qu’ils en ont vraiment besoin, rappelle M. Duchemin. L’idée première des jardins communautaires c’est de produire pour combattre l’insécurité alimentaire

Pour ne pas laisser de côté les personnes initialement inscrites dans ses jardins, Bouffe-Action cherche des solutions. L’organisme pourrait leur fournir du matériel de jardinage et des semis. Les personnes à mobilité réduites, les aînés et les personnes à déficience mentale qui ne sont pas autonomes pour jardiner recevront pour leur part une partie des récoltes.

«Les participants qui seront dans les jardins cet été sont les plus expérimentés parmi ceux qui s’étaient inscrits. En se concentrant sur la production, on devrait avoir assez de récoltes pour tous les participants», ajoute M, Gorman-Binette.

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