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«Collaboration exceptionnelle» pour sauver des services de réadaptation

Isabel Lopez se rend au CLSC pour sa deuxième consultation de réadaptation sur place. Photo: Zoé Magalhaès / Journal de Rosemont

Depuis le 22 mai, le CLSC de Rosemont accueille la clinique externe de l’Hôpital de réadaptation Villa Medica pour permettre à ses patients de recevoir un suivi et des soins adaptés.

Habituellement située dans le CHSLD Champlain-de-Gouin, la clinique externe de réadaptation a dû fermer ses portes dès le début de la crise sanitaire pour éviter la contamination. Afin d’assurer le suivi minimal auprès de ses patients externes, l’Hôpital Villa Medica a alors mis en place des appels par téléphone ou en vidéo sur internet.

«Le problème c’est que beaucoup de nos patients sont âgés et ne sont pas forcément à l’aise avec les technologies. Et puis ça ne permet pas toujours de constater que l’état d’une personne se dégrade», souligne Nathalie Trudelle, adjointe à la Direction des programmes-clientèles en réadaptation de l’Hôpital de réadaptation Villa Medica.

Une collaboration exceptionnelle

À la recherche d’une solution pour accueillir les patients de la clinique, Mme Trudelle trouve finalement de l’aide auprès du CLSC de Rosemont. Le CLSC met à disposition ses locaux vides qui servent d’habitude à accueillir des groupes et faire des réunions.

«Je pense que la pandémie a fait tomber des barrières. En temps normal, un projet comme celui-ci n’aurait pas été mis en œuvre aussi rapidement. On peut espérer que ces réflexes perdurent après la crise», Isabelle Doré, adjointe à la directrice DI-TSA-DP pour le CIUSSS de l’Est-de-l’île-de-Montréal.

Dès le mois de mai, Villa Medica déménage ainsi son matériel et son personnel soignant. Les employés du CLSC se chargent même d’accueillir et diriger les patients de la clinique externe de Villa Medica. La clinique de réadaptation accueille présentement entre 20 et 15 personnes par semaine, mais elle pourrait en accueillir beaucoup plus.

Rétablir l’accès au soin

Victime d’un AVC au début du mois de mars, Isabel Lopez a vécu des semaines difficiles. Après son hospitalisation elle rentre chez elle et bénéficie d’un suivi médical sur la plateforme Zoom. Elle doit aussi faire des exercices pour faire travailler son bras toujours immobilisé.

«Quand Villa Medica m’a appelée pour me proposer une consultation sur place, j’ai dit oui tout de suite, témoigne-t-elle. Le contact humain, ça change tout. Je suis très contente de pouvoir venir.»

Dès sa première visite, Mme Lopez se rend compte qu’elle ne faisait pas les bons gestes. Après avoir reçu les conseils des médecins, elle note déjà une nette amélioration de son état.

Appelée à réagir, Linda Gauthier, présidente du Regroupement des activistes pour l’inclusion au Québec (RAPLIQ) souligne aussi l’importance de rétablir l’accès aux soins pour les personnes à mobilité réduite ou souffrant de pathologies handicapantes.

«Les visites annuelles ont été annulées et les interventions chirurgicales prennent du retard. Le risque, c’est que l’état de santé des personnes se dégrade», explique-t-elle.

Pour éviter cela, il faut selon elle que les soins puissent reprendre rapidement et en toute sécurité, plusieurs de ces personnes étant particulièrement vulnérables face à la COVID-19.

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