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L’épigramme: des médias sociaux aux crieurs de rue

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Un crieur de rue en pleine déclamation lors de l’édition 2019 de L’épigramme Photo: Collaboration spéciale/Noémie Naud-Dubé

Pour la troisième année consécutive, L’épigramme sera de retour dans les rues de Rosemont avec une formule adaptée. Cet été, deux crieuses de rue se déplaceront à vélo pour diffuser des messages reçus sur les médias sociaux.

«L’épigramme est un projet d’art de rue qui s’inspire des médias anciens que sont les crieurs de rue et des médias sociaux actuels pour en faire une performance participative», résume Gabriel Léger-Savard, co-directeur artistique du Comptoir public et idéateur de L’épigramme.

Pendant quatre samedis à compter du 25 juillet, deux crieuses de rues équipées de haut-parleurs diffuseront des messages reçus sur internet ou récoltés dans la rue de 12h à 16h. D’abord présentes dans le district de Saint-Édouard, elles iront ensuite dans celui d’Étienne Desmarteau, du Vieux-Rosemont et termineront le 15 août par le district de Marie-Victorin.

«Les messages peuvent être très personnels, comme une déclaration d’amour par exemple, ou un message à votre grand-mère. Mais ça peut aussi être simplement une petite annonce ou un commentaire sur des enjeux citoyens», explique M. Léger-Savard.

Munies d’un téléphone cellulaire, les crieuses de rue pourront aussi leur faire entendre en direct et publiquement les messages des citoyens. Pour ce faire, il suffira d’appeler ou de texter au 438-389-3885.

Une édition repensée

Alors que L’épigramme s’installait habituellement sur un petit podium autour duquel la foule pouvait se réunir, son mode de fonctionnement a été repensé. Afin de ne pas créer d’attroupement, les deux comédiennes seront en mouvement cette année.

Plutôt que de rester au même endroit, les crieuses se déplaceront en effet à vélo à travers Rosemont. Cette formule déambulatoire leur permettra ainsi de toucher le plus de public possible, sans mettre qui que ce soit en danger.

«En fait, on s’est dit que L’épigramme avait l’air d’avoir été conçu pour la situation sanitaire de cet été. Il est présent dans l’espace urbain et permet la participation des citoyens. On a simplement adapté un peu la formule pour s’assurer que la distanciation sociale soit respectée», précise M. Léger-Savard.

Grâce à ce projet, Comptoir public souhaite favoriser le lien social et se faire le porte-parole des citoyens rosepatriens. Un travail de médiation culturelle est également prévu en partenariat avec plusieurs organismes communautaires. Le projet devrait ainsi permettre aux personnes isolées par la crise de s’exprimer.

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