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Jipi Perreault: un bédéiste malvoyant de Rosemont

C'est bien Jipi Perreault sur la photo.
Jipi Perreault dans son appartement où il travaille. Photo: Jason Paré/Métro Média

Une super-héroïne québécoise équipée d’un réacteur dorsal, c’est ce que propose le bédéiste Jipi Perreault avec La Rose du ciel.

Le deuxième tome vient tout juste de paraître aux Éditions Michel Quintin.

Originaire de l’Abitibi, l’auteur habite dans Rosemont depuis 2012. «C’était l’idéal pour moi. Je suis proche des transports en commun, ce qui me permettait de me rendre rapidement à l’école pour mes études en jeux vidéo», se souvient Jipi Perreault.

Même s’il souffre d’anxiété, le confinement n’a pas eu trop d’impact sur lui, étant plutôt du type casanier.

«À part pour aller dans le parc derrière chez-moi ou faire des commissions sur Masson, j’ai tendance à rester chez nous», explique-t-il.

De plus, son emploi principal, téléphoniste pour un centre appel, se faisait déjà en télétravail, un avantage pour lui, puisque Jipi Perreault est malvoyant.

S’inspirer de son vécu

Ses problèmes d’anxiété, découverts lors d’une dépression provoquée par une longue période de remise en question, ont inspiré le premier tome de La Rose du ciel. Au lieu d’opter pour un récit sur son expérience personnelle, le bédéiste Jipi Perreault a choisi de créer un personnage positif, Maria Richard, une jeune femme souhaitant devenir pilote dans le Québec de 1950. Un rêve difficile à réaliser, car en plus de ses angoisses, Maria doit faire face aux préjugés de l’époque.

Cette idée s’inspirant du pulp lui a permis de proposer un message d’espoir et de parler de l’émancipation des femmes, ainsi que celle des Canadiens français.

«Ces thèmes touchant les personnes marginalisées m’interpellent beaucoup, puisque j’en suis une moi aussi, d’une certaine façon.» – Jipi Perreault

Après avoir affronté la Baronne noire, une ancienne nazie déchue, la Rose du ciel doit maintenant faire face à un androïde extraterrestre qui pète les plombs.

Un nouveau personnage est également introduit dans ce deuxième volet, nommé Deena Desmond, en référence à Viola Desmond, une femme d’affaires noire qui a lutté contre la ségrégation raciale en Nouvelle-Écosse. Un choix qui n’est pas anodin puisque Jipi Perreault souhaite aborder les questions du racisme, de l’esclavage et de l’asservissement.

Disponible depuis le 27 octobre, le tome 2 de La Rose du ciel sera officiellement lancé le 6 novembre à la Librairie Z, de la rue Ontario Est.

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