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«Superblocs»: Rosemont–La Petite-Patrie veut corriger le tir

milieux ce vie verts et actifs
Photo: Zoé Magalhaès/Métro Média

Annoncé en grande pompe en mai dernier, le projet de créer des milieux de vie à l’image des «superblocs» de Barcelone devait naître pendant l’été. Or, ce concept sera revu et corrigé par l’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie, qui compte inclure les citoyens dans des processus de consultation.

Le programme des Milieux de vie verts et actifs (MVVA) – le nom officiel donné au projet de «superblocs» – vise à encourager les déplacements actifs dans l’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie. Concrètement, l’objectif est de créer «neuf milieux de vie […] où la place de la voiture sera significativement réduite au profit d’espaces piétons, de jeux et de rencontres», comme l’explique un communiqué publié début mai par l’arrondissement et la ville-centre.

Bien que le plan n’était pas encore tout à fait ficelé, l’administration du maire François W. Croteau évoquait alors l’idée de réduire la présence de voitures sur les voies résidentielles grâce à un «aménagement qui force la circulation de transit sur les rues artérielles».

Des affiches ont bien été posées en bordure de rue, mais les aménagements ne se sont jamais concrétisés.

Deuxième mouture

Après ce faux départ, l’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie revient à la charge, disant avoir peaufiné ce concept qui ne semblait pas faire l’unanimité.

«Nous avons décidé de repousser le projet pour qu’il soit plus abouti et permette aux citoyens d’être au cœur de la transition écologique», explique M. Croteau.

Les panneaux installés au mois de juin seront d’ailleurs prochainement retirés. La page web qui présentait le projet sur le site de la Ville n’est plus accessible, affichant maintenant une erreur 404. Afin que le projet soit mieux compris de tous, des avis seront distribués. L’arrondissement compte aussi communiquer directement avec les écoles et les citoyens impliqués.

Dans tous les cas, la mise en place des MVVA dans une ruelle ou dans une rue passera par un processus de consultation ou de sondage. L’arrondissement croit que cette procédure de mobilisation citoyenne, qui peut rappeler celle des ruelles vertes, incitera les résidents à s’impliquer davantage.

«Pour la réalisation de ces projets, nous allons faire appel à des partenaires qui ont l’habitude du codesign pour que les citoyens puissent s’impliquer dans la conception même des aménagements. Le but est vraiment que chacun puisse s’approprier l’espace public», explique M. Croteau.

Des projets pilotes de ruelles actives et de rues écoles menés avec les citoyens sont d’ailleurs déjà en cours de préparation et devraient être lancés au printemps 2021. Une plateforme numérique qui servira pour les sondages et les consultations sera aussi inaugurée en début d’année.

«Tous les milieux de vie ne se ressemblent pas et cette manière de procéder va nous permettre de proposer des aménagements en fonction de la couleur de chaque quartier. Les citoyens veulent mettre la main à la pâte et nous allons leur donner l’opportunité de créer des milieux de vie plus sécuritaires, conviviaux et écologiques», ajoute le maire.

Trois volets

Comme prévu à l’origine, le projet recoupe trois volets: les rues et ruelles actives, les rues écoles et les rues apaisées.

Le premier volet aura pour but de créer des espaces sécuritaires pour le jeu libre et la pratique d’activités physiques, à la fois dans les ruelles, mais aussi dans les rues résidentielles. Les rues écoles, comme leur nom l’indique, seront quant à elles situées à l’abord des écoles pour garantir des déplacements sécuritaires pour les enfants.

Enfin, les rues apaisées pourront faire l’objet de différents aménagements visant à réduire la circulation de transit.

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