Marché Jean-Talon: des milliers de kilos de fruits et légumes récupérés en 2021
La collaboration entre le Marché Jean-Talon et le Centre de ressources et d’action communautaire de La Petite-Patrie (CRACPP) a permis d’éviter que 16 474 kilos de fruits et légumes ne soient jetés en 2021.
De cette quantité, 62% ont été redistribués sous forme de paniers (soit 10 241 kg), 22% ont été cuisinés (soit 3 603 kg) et 16% ont été compostés (soit 2 630 kg). Au total, 950 foyers ont pu profiter de ces produits invendus.
C’est par l’initiative La Récolte engagée du CRACPP que 78 variétés de fruits et légumes ont ainsi pu éviter d’être gaspillées. Le Marché Jean-Talon s’est joint au projet en 2016. Pour permettre son déroulement, le marché a notamment installé une chambre froide sur son site, dans laquelle les marchands sont invités à y déposer leurs produits invendus. La Récolte engagée vient par la suite récupérer la marchandise une à trois fois par semaine, dépendamment de la quantité et de la saison.
«En récupérant des aliments qui ont perdu leur valeur commerciale, mais pas leur valeur nutritive, on réduit le gaspillage. Forts du succès de ce programme de revalorisation des invendus pour le Marché Jean-Talon, nous sommes à analyser nos options pour reproduire le concept pour d’autres marchés publics de Montréal», a déclaré le directeur général de la Corporation de gestion des Marchés publics de Montréal, Nicolas Fabien-Ouellet.
Du sur-mesure alimentaire
Le marchand au Marché Jean-Talon et président du conseil d’administration de la Corporation de gestion des marchés publics de Montréal, Serge Marticotte, ajoute qu’il arrive que les marchands fassent du «sur-mesure» afin d’éviter le gaspillage alimentaire.
«Ça arrive qu’on me demande de vendre seulement une branche de céleri ou la moitié d’un panier pour une recette, et je le fais avec plaisir, car ça évite le gaspillage, souligne-t-il. En plus, pouvoir donner nos invendus à la Récolte engagée et savoir qu’ils sont redistribués à la communauté, ça rend fiers tous les marchands du marché. C’est simple et ça nourrit notre monde!»