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Il y a 20 ans, les shops Angus fermaient

Beauchemin Philippe - TC Media
C’est à l’automne 1992 que les shops Angus fermaient définitivement ses activités ferroviaires. Plus de 900 emplois étaient perdus; le taux de chômage atteignait alors les 20 % dans Rosemont; de nombreux terrains étaient contaminés, des bâtiments désaffectés. Vingt ans plus tard, la Société de développement Angus (SDA) se donne le défi d’y voir travailler 4000 employés dans l’une ou l’autre des entreprises implantées dans ce secteur et qui ont toutes décidé de « Choisir l’audace » au milieu des années 1990 en devenant le Technopôle Angus.

Après le départ des activités du Canadien Pacifique, rapidement les citoyens se sont regroupés. Il n’était pas question de voir partir tous ces emplois sans rien faire. La CDEC Rosemont – La Petite-Patrie a pris en main cette mobilisation citoyenne. Le plan de relance, au nom de « Choisir l’Audace », dressait les grandes lignes de la revitalisation idéale de ce lieu qui deviendra dès 1995 le Technopôle Angus : développement économique basé sur le communautaire, le social et la coopérative; constructions écologiques; entreprises en provenance de plusieurs secteurs d’activités.

Tranquillement, depuis 17 ans maintenant, les gens de la SDA ont développé les terrains en gardant ces principes en têtes. « On a des valeurs en terme de développement durable et, grâce à un partenariat avec le Fondaction CSN pour la coopération et l’emploi, on peut se permettre de ne pas fonctionner uniquement avec l’idée de la rentabilité en fonction du marché. On veut garder notre vision initiale, celle du développement d’emplois pour la communauté », mentionne Catherine Mayor, conseillère marketing et location à la Société de développement Angus.

Après la restauration du Locoshop Angus en 1998, la SDA a procédé à la création d’Insertech Angus, une entreprise d’insertion pour jeunes en difficulté dans le domaine de l’informatique. Suivront, dans les années suivantes, les arrivées d’entreprises de hautes technologies, d’un CLSC et d’un centre de santé et services sociaux, du magasin d’alimentation Loblaw’s, d’une SAQ, d’une clinique médicale, de centres de la petite enfance, d’entreprises de biotechnologie, d’un carrefour de l’économie sociale Angus, d’un centre de Recherche du CHUM, etc. Maintenant, plus de 2000 personnes travaillent dans l’une ou l’autre des 50 entreprises présentes au technopôle.

« Oui, on est fier d’avoir fait tourner le vent de bord après la perte des 900 emplois au début des années 1990, affirme Mme Mayor. Mais, on ne peut s’arrêter là. Quand nous avons pris en main le site et son développement, on avait comme objectif final d’y faire travailler 2000 personnes. Maintenant, alors qu’il nous reste deux grands terrains à développer, et avec l’idée de densifier les ilots où l’on retrouve déjà des entreprises, on veut doubler ce chiffre. C’est notre objectif pour l’avenir… et celui de terminer l’aménagement des terrains vacants. »

Nouveau bâtiment

Il reste en effet des terrains disponibles au Technopôle Angus : un immense, au coin des rues Molson et William-Tremblay, de même qu’une bande en friche longeant la rue Molson côté Ouest, là où la SDA veut construire trois nouveaux bâtiments.

Avant la fin de la présente année, on nous informe qu’un locataire unique, du domaine de la santé, viendra d’ailleurs s’y implanter et entrainera la construction d’un premier immeuble.

Pour ce qui est du vaste terrain coin Molson et William-Tremblay, aucune décision n’est encore prise, nous dit-on. Cependant, fait part la conseillère marketing, « il serait idiot de ne pas penser y voir des services et des commerces, alors qu’on augmentera le nombre de travailleurs dans les prochaines années et que de nombreux projets résidentiels poussent tout autour du Technopôle Angus. » L’implantation d’entreprises d’économie verte est également à l’étude.

Peu importe ce qui viendra s’y implanter, une chose est certaine : 20 ans après la fermeture des shops, le Technopôle Angus est plus vivant que jamais.

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