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Une mosaïque multiculturelle à l'image du quartier Chameran

Photo: Johanna Pellus/TC Media

Le chalet du parc Painter prend des couleurs. Une murale en mosaïque est sur le point d’être achevée à partir des idées des résidents de Chameran, qui ont participé à divers ateliers durant l’été. Les vagues, le voyage et les rappels de leurs pays d’origine sont au cœur du projet de ce quartier multiculturel.

«Au moins 100 personnes ont participé, c’est intergénérationnel et c’est un outil d’intégration pour les nouveaux arrivants», souligne l’agente de liaison, Sofía Bitrán.

De nombreux Syriens sont notamment venus participer aux ateliers. Pour Mme Bitrán, la mosaïque, qui est une composante importante de la culture arabe, constitue un lien avec celle du Québec.

«J’aime beaucoup le dessin et j’avais déjà fait un peu de mosaïque», raconte, tout sourire, Samraa Abou Seif, arrivée de Syrie il y a deux ans. Participante régulière avec son fils et son neveu, le trio est à préparer les panneaux les plus détaillés de la murale.

«On casse les carreaux et elle les place», rapporte son fils, Daniel Alsahari, très fier que son travail soit apposé sur le chalet.

Processus
Après une rencontre avec les Laurentiens, les artistes de l’organisme Nayan, qui coordonne des mosaïques collectives, ont proposé deux esquisses et fourni le matériel pour ce projet chapeauté par l’arrondissement.

«Le voyage, avec les bateaux, était très présent, relate l’une des artistes, Annie Yung. Les oiseaux symbolisent quant à eux l’espoir.»

Les dizaines de milliers de carreaux représentent la mer avec un soleil qui inonde depuis le coin supérieur droit le paysage de lumière. Un village est niché au creux des flots, tandis que des oiseaux et des montgolfières parcourent le ciel.

«Contrairement à une murale réalisée par un artiste, les gens auront une relation à l’œuvre, en plus de s’approprier un coin de quartier», précise le directeur général de Nayan, Nelson Béguin.

Le projet est un travail de patience évolutif, avec des personnes qui vont et viennent dans le parc qui ajoutent leur touche. Cela donne d’ailleurs parfois lieu à des négociations avec les artistes pour le choix des couleurs.

«L’avantage de la mosaïque est d’être plus accessible. Si on fournit un pinceau, les gens vont dire qu’ils ne sont pas des artistes. Là, il faut poser des bouts de céramique et tout le monde a une âme de carreleur», sourit-il.

La murale sera terminée d’ici la fin de la semaine.

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