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L’«air» de famille du 588 Eric Simms Squadron à Saint-Laurent

Le groupe anglophone 588 Eric Simms Squadron fête sa 65e année d’existence. Photo: Nouvelles Saint-Laurent News – Laurent Lavoie

Pour certaines familles de Saint-Laurent, il est presque coutume de s’enrôler dans l’escadron 621 de cadets de l’aviation royale du Canada. C’est notamment le cas dans le groupe anglophone 588 Eric Simms Squadron, où les générations de la famille Bigras-Dewan se succèdent.

L’aventure de Mélanie Bigras, aujourd’hui sous-lieutenante, a commencé son service au début des années 90. C’est le bouche-à-oreille qui l’a menée à entrer dans l’escouade cadette avec une de ses amies de l’époque.

«On s’est dit ‘qu’est-ce qu’on a à perdre?’. On y est allé et on a accroché tout de suite», se rappelle Mme Bigras.

La femme de 41 ans a grandi dans le secteur de Parc-Extension et habite maintenant dans l’arrondissement Saint-Laurent depuis maintenant dix ans.

Après avoir terminé ses années avec les cadets, elle est devenue instructrice civile, soit la personne supervisant les escouades.

L’arrivée de ses deux enfants l’a toutefois amenée à se retirer.

Il ne s’agissait toutefois que d’une question de temps avant son retour.

Ses deux fils feront aussi le saut dans l’escadron une dizaine d’années plus tard. Après s’être impliquée dans le comité de parents, elle s’est enrôlée de nouveau il y a près de deux ans comme officière.

Mentalité

Chaque semaine, les cadets des deux groupes anglophone et francophone se réunissent au sous-sol d’une église de la rue Filion.

Les jeunes se préparent entre autres à monter à bord d’un aéronef sans moteur qui est propulsé par un réel avion.

Par ailleurs, en plus de quelques activités communautaires des organismes, leur engagement implique de développer l’instinct de survie en pleine forêt, le temps d’une fin de semaine.

La liste d’apprentissage est longue: connaître les différents types de nœuds, les animaux dangereux, ce qui peut être consommé en toute sécurité, ce qui peut faire office d’abri s’il n’y a pas d’équipement.

Bien qu’il est rare que les cadets se retrouvent dans une réelle situation de survie, «c’est un défi d’autonomie, explique Mme Bigras, il y en a que c’est la première fois qu’ils dorment à l’extérieur de la maison.»

La mentalité a d’ailleurs changé depuis les années 90, conçoit la sous-lieutenante. Après préparation, les cadets étaient laissés à eux-mêmes lors des exercices de survie, sans l’aide d’officier contrairement à aujourd’hui.

«On veut s’assurer que les cadets se sentent bien traités, qu’on n’exagère pas, souligne Mme Bigras. Maintenant, ils peuvent porter plainte», s’il y a quelconque abus.

Développement

Les jeunes doivent sortir de leur zone de confort et Sonny, le plus jeune fils de Mélanie Bigras, en sait quelque chose.

«Quand je suis entré au niveau 1 [à 12 ans], je n’aimais pas parler aux gens», raconte l’étudiant du collège Regina Assumpta, qui, maintenant sergent, dirige les groupes.

Les entraînements hebdomadaires développent autonomie et leadership. Entre cadets, «il y a de bonnes influences sur ceux qui ont plus de misère. Tout le monde se tire vers le haut», insiste Mme Bigras.

L’inscription étant gratuite, plusieurs parents ayant moins d’argent enregistrent leurs enfants dans l’escouade. Certains la perçoivent toutefois encore comme un «service de garde», ce que tente de changer Mélanie Bigras depuis son retour.

Les groupes francophone et anglophone de l’escadron 621 regrouperaient plus de 160 jeunes.

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