Soutenez

Briser l’isolement des mères et stimuler les bébés de six mois et moins

Activité de stimulation
Dépendamment des semaines, jusqu’à une dizaine de parents avec leur enfant sont présents aux ateliers, qui sont gratuits. Photo: Nouvelles Saint-Laurent News – Laurent Lavoie

Briser l’isolement des mères et promouvoir le développement de jeunes bébés âgés de six mois et moins: voilà l’objectif de l’activité de stimulation offerte par le CLSC de Saint-Laurent depuis plus de 20 ans.

Les séances hebdomadaires s’échelonnant sur une période de huit semaines s’assurent de répondre à l’ensemble des questionnements des nouveaux parents, mais aussi d’alimenter les capacités physiques et cognitives du bébé.

Après avoir participé à des ateliers semblables dans Hochelaga-Maisonneuve, Anne-Marie Comeau, nouvellement résidente de Saint-Laurent, a voulu revivre l’expérience avec son deuxième enfant.

«Il y a des comptines apprises qu’on continue de faire, mais [les ateliers] c’était plus du bien pour [moi], et ça, ça se reflète sur l’enfant», dit Mme Comeau.

Au début des séances, la responsable de l’atelier et stagiaire en psychoéducation Audrey Pellerin fait un retour sur la dernière semaine des parents – les pères peuvent aussi être présents à l’occasion.

Divers thèmes sont ensuite explorés, passant de l’adaptation à la parentalité, au développement des sens et du langage de l’enfant.

«Des fois, les parents ne réalisent pas que quand le bébé naît, tu dois lui parler le plus souvent possible, dit Mme Pellerin. C’est dès la naissance qu’on commence à lui décrire ce que l’ont fait.»

«Il fallait absolument que je revienne dans un groupe de mamans. Ça brise la monotonie du congé de maternité»

– Anne-Marie Comeau, résidente de Saint-Laurent

Pour tous

«L’impact le plus significatif c’est vraiment la socialisation que les mamans peuvent faire, dit Audrey Pellerin. Tu vois vraiment au travers de séances les liens qui se créent au travers du groupe.»

Par ailleurs, l’activité de stimulation est également une façon de s’intégrer dans la communauté pour plusieurs familles.

«Saint-Laurent c’est un territoire avec beaucoup de familles immigrantes, réfugiées, demandeuses d’asile. Elles arrivent avec un parcours migratoire difficile. Elles n’ont pas de réseau», dit Mme Pellerin.

Pour Lisanne Archambault, cheffe d’administration du programme «Petite enfance» au CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal, qui a donné les toutes premières séances à la fin des années 90, l’effet de cette activité a toujours été rassembleur.

Les participants sont «de milieux plus ou moins favorisés, ce sont des gens qui parlent moins le français, mais on s’adapte, dit Mme Archambeault. On essaie vraiment de bien répondre aux besoins de la clientèle».

Dans un cas particulier où une mère se trouverait dans une situation d’isolement plus important, l’équipe du CLSC accentuera son suivi et sa prévention.

Une fois les huit semaines complétées, les parents ne sont pas laissés à eux-mêmes. Ils sont généralement redirigés vers des organismes offrants également des services en petite enfance comme la Maison des familles ou encore le Centre de pédiatrie sociale de Saint-Laurent.

Sujets d’intérêt

  • Introduction aux solides
  • Heures de sommeil
  • Comportements quotidiens du poupon

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.