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Le télétravail peu populaire dans le parc industriel de Saint-Laurent

Travailleur de Machinerie PharmaCos
Photo: Gracieuseté - Machinerie PharmaCos

Les entreprises et les tours du centre-ville sont désertées depuis le début de la pandémie, le télétravail étant maintenant la norme. Or, cette tendance ne s’est pas répandue jusqu’au parc industriel de Saint-Laurent, principalement manufacturier.

«Dans une usine, vous avez disons 75% des travailleurs qui sont affectés à la production. Il reste toujours 20% du personnel qui peut effectuer le télétravail. Mais depuis le début du mois de septembre, les gens sont très présents au bureau», fait savoir le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Saint-Laurent – Mont-Royal (CCSL-MR), Kelvin K. Mo.

Le secteur manufacturier n’a pas vraiment cessé, prétend la directrice générale de Développement économique Saint-Laurent (DESTL). «Sur le territoire particulièrement, on a vraiment plusieurs entreprises qui ont été ciblées comme service essentiel, donc elles ont maintenu leurs activités», dit Leesa Hodgson.

La cadence de travail serait telle que plusieurs employeurs sont à la recherche de main d’œuvre. «Certains nous disent qu’ils pourraient rouler encore plus s’il y avait plus de personnel», indique-t-elle.

L’application stricte des mesures sanitaires, comme l’ajout de signalisation et de plexiglas, permet leur bon fonctionnement. Seuls les employés de bureau se sont tournés vers le télétravail.

«Je pense que c’est plus le mode hybride qui risque d’être un peu plus populaire», fait valoir la directrice générale de DESTL.

«Un temps d’arrêt comme on a eu avec la pandémie est un bon moment pour réfléchir, se refaire un virage, penser aux bonnes décisions.» -Leesa Hodgson, DG de Développement économique Saint-Laurent

Nouvelle réalité

D’importants changements se sont amorcés dans le parc industriel de Saint-Laurent avec le virage vers le 4.0. Il consiste à mettre en place des technologies facilitant le niveau de production tout en limitant les erreurs et les bris de machinerie.

Difficile de dire si cette révolution industrielle prévoit une émergence du télétravail dans ce secteur de production, mais un remaniement des structures d’entreprises est envisageable.

«En ayant les données pour faire certains gestes à distance, ce que ça va entraîner, ce ne sera pas nécessairement moins d’emplois, mais des compétences différentes, un peu plus de l’intelligence artificielle, du numérique, de l’analyse de données», souligne Mme Hodgson.

Plusieurs PME au Québec et à Saint-Laurent ont toujours besoin de main-d’œuvre en présentiel, rappelle M. Mo. Puisque pour se tourner vers le 4.0, «chaque robot coûte beaucoup d’argent. […] Ça nécessite énormément d’investissement», dit-il.

À la fin du mois d’août, Métro Saint-Laurent révélait qu’au moins 1200 entreprises à Montréal avaient fait face à au moins un cas de COVID-19 depuis le début de la pandémie.

Conseils pour garder le cap avec la hausse du niveau de production

  • S’assurer du maintien des mesures de sécurité en milieu de travail
  • S’ouvrir à la collaboration avec des entreprises voisines
  • Explorer les occasions d’innovation

Nouveauté

Un nouveau partenariat unira les forces du Centre d’expertise industrielle de Montréal, propulsé par Développement économique Saint-Laurent, et Magog Technopole, un accélérateur de croissance d’entreprise. Les deux organisations tiendront des événements communs et encadreront les compagnies qui s’intéressent au virage vers les technologies 4.0. Des formations et des projets pilotes devraient aussi voir le jour.

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