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Une année 2020 sous le signe des controverses pour Emmanuella Lambropoulos

La députée fédérale de Saint-Laurent Emmanuella Lambropoulos
La députée fédérale de Saint-Laurent Emmanuella Lambropoulos Photo: Gracieuseté

Dès les débuts de la pandémie, la députée de Saint-Laurent, Emmanuella Lambropoulos, est préoccupée par les difficultés rencontrées par les entreprises. Ce fut une année également truffée de controverses pour l’ex-enseignante.

Le gouvernement de Justin Trudeau a dû mettre en place diverses mesures pour soutenir les entreprises et les travailleurs, notamment la Prestation canadienne d’urgence et le programme de subvention salariale d’urgence du Canada.

«Au début, on était débordé avec des courriels, évoque Mme Lambropoulos. Chaque jour, au début de la pandémie, je faisais des live sur Facebook et Instagram pour vraiment essayer de faire du reach out à tout le monde.»

Mme Lambropoulos est d’ailleurs membre du comité permanent de l’industrie, des sciences et de la technologie, qui s’est entre autres penché sur les défis rencontrés par les entreprises durant la crise sanitaire.

La fermeture des frontières a forcé les autorités à rapatrier plusieurs Canadiens, dont des Laurentiens, au Canada.

«J’avais beaucoup de personnes dans différents pays autour du monde, soit le Maroc, le Pérou, Cuba. […] Elles m’écrivaient et me disaient: ‘’il n’y a plus de vols, mon vol a été annulé, je ne sais plus quoi faire’’», raconte la députée Lambropoulos. Elle a donc collaboré avec le ministère des Affaires étrangères pour organiser leur retour.

L’effort concerté des organismes locaux comme le Centre d’action bénévole et communautaire (ABC) pour venir en aide à la communauté laurentienne a particulièrement marqué la députée Emmanuella Lambropoulos.

La politicienne dit ne pas avoir été impliquée dans l’arrêt des vols à Montréal-Trudeau, l’un des quatre aéroports canadiens qui assuraient les déplacements essentiels.

Questionnée sur le financement de la station du Réseau express métropolitain (REM) à Montréal Trudeau dont les coûts sont évalués à 600 M$, Mme Lambropoulos n’a pas démontré quelconques inquiétudes. Le gouvernement a annoncé un programme de financement de 500 M$ sur six ans qui vise à soutenir des initiatives d’infrastructures pour des aéroports.

«Je crois que cette bonne nouvelle pour le financement D’ADM [Aéroports de Montréal] ouvre toute grande la porte à la réussite de ce projet», a-t-elle précisé après notre entrevue.

Controverses

Outre la pandémie, la députée laurentienne a aussi dû faire face à plusieurs critiques durant l’année. Cet été, elle a été critiquée par la communauté musulmane pour une déclaration faite à l’égard de la conversion de Sainte-Sophie en mosquée, située à Istanbul.

Les dommages ont été tels que Mme Lambropoulos a dû rencontrer certains de ses critiques. «J’ai essayé de mieux comprendre leur perspective sur l’enjeu et on a trouvé quand même du common ground [terrain d’entente]», assure la députée.

Des associations turques ont aussi dénoncé des propos tenus par la Laurentienne, qu’elles jugeaient haineux, lors d’une manifestation en soutien à la communauté arménienne. Elle avait refusé de s’excuser publiquement.

En novembre, une crise a éclaté lorsque Mme Lambropoulos a remis en question le déclin du français au Québec lors d’une réunion du comité des langues officielles. Après sa rétractation et des jours de pression, elle a annoncé son départ du comité.

«Il faut juste faire attention de comment tu poses les questions parce que tu ne sais jamais qui va être offusqué», souligne-t-elle, disant ne pas avoir craint d’être éjectée du caucus libéral.

La Laurentienne a été intégrée au comité sur la sécurité publique et nationale.

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