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La karatéka laurentienne Valérie Desroches publie un livre sur l’inclusion

La karatéka laurentienne Valérie Desroches
La karatéka laurentienne Valérie Desroches Photo: Métro Média/Archives

La karatéka laurentienne Valérie Desroches publiera un livre sur les épreuves que peuvent rencontrer les personnes ayant des conditions physiques ou neurologiques dans un effort d’encourager leur inclusion dans le sport.

La femme de 36 ans a troqué son kimono pour une plume dans la dernière année et demie. «J’ai tellement mis mon cœur là-dedans», partage celle qui est atteinte du syndrome d’Asperger et de dyspraxie, compromettant sa coordination et le contrôle de ses gestes.

Une première partie porte sur l’histoire de la karatéka Naomie. C’est l’histoire de Valérie Desroches qui y est en fait transposé.

À de nombreuses reprises, la Laurentienne n’a pas été en mesure de pratiquer le sport qu’elle fait depuis l’âge de neuf ans. Elle avait par exemple tenté sa chance dans le parakaraté pour faire des compétitions, mais n’était pas éligible sur la scène canadienne puisque son QI était trop élevé.

«Je veux inspirer [les gens]. Ce n’est pas parce qu’on a des différences qu’on ne fait rien, estime-t-elle. Il y a toujours des solutions. Il y a toujours une façon d’aider ces gens-là»

Valérie Desroches est par ailleurs orthopédagogue à l’école Alex Manoogian-D’armen dans l’arrondissement Saint-Laurent.

«On passe par des difficultés incroyables même si elles ne sont pas toujours visibles.» -Valérie Desroches

Appartenance

La deuxième partie de la publication d’une quarantaine de pages est un guide pédagogique essentiellement dédié à des intervenants ou des enseignants.

Le président fondateur de l’Association du développement des arts martiaux adaptés (ADAMA), Mohamed Jelassi, s’est servi de ses expériences au Québec et à l’international pour concocter le segment.

«Il y a des thèmes avec lesquels l’enseignant va pouvoir stimuler le groupe à faire un échange et du modelage pour aboutir à des valeurs inclusives et créer un groupe d’appartenance dans une classe hétérogène», souligne M. Jelassi.

Divers jeux et exercices sont par ailleurs suggérés.

Il est important de sensibiliser la population à ces enjeux puisqu’à un certain point, puisque le spectre de l’autisme «est présent à différents degrés chez tout le monde», estime M. Jelassi. Il prend spécifiquement en exemple les défis de communication et de socialisation.

Une centaine d’éditions ont déjà été imprimées et des dizaines de commandes ont été faites. Leur accessibilité dépendra de la situation entourant la COVID-19. Mme Desroches prévoit aussi contacter des librairies pour que la publication y soit en vente.

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