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La drag queen Barbada espère sauver son heure du conte à Saint-Laurent

La drag-queen Barbada
La drag queen Barbada Photo: Gracieuseté - Martine Poulin

La drag queen Barbada compte s’entretenir avec les élus de Saint-Laurent afin de sauver l’heure du conte qu’elle devait présenter à des enfants dans une bibliothèque du secteur. 

Sébastien Potvin, connu sous le nom de drag queen Barbada de Barbades, avait été approché il y a plusieurs mois par les bibliothèques de Saint-Laurent afin qu’il puisse tenir une heure du conte lors de la programmation automnale de l’Arrondissement. L’événement était au programme au début du mois de novembre.

Or, selon Le Devoir, le conseil d’arrondissement aurait récemment mis un frein à ce projet, prétextant un questionnement sur le traitement de l’inclusivité au sein de ses bibliothèques.

Ayant été informée de ce retournement de situation, lundi, Barbada a demandé à rencontrer les élus afin de répondre à leurs questions à propos de cette activité pour qu’elle puisse avoir lieu.

«J’aurais aimé pouvoir leur parler avant que ça sorte dans les médias pour leur expliquer quoi répondre aux gens qui pourraient vouloir exprimer leur mécontentement face à une activité du genre, explique Sébastien Potvin. Souvent, ces gens-là n’ont jamais été présents lors de mes lectures de contes et ne savent pas de quoi il s’agit.»

Celui qui est aussi professeur de musique à l’école primaire offre cette activité depuis plus de cinq ans dans les bibliothèques. Elle lui permet de jumeler ses deux passions, soit l’éducation et le drag.

Nouvelle controverse

Barbada a récemment dû affronter une vague de mépris en réaction à la présentation de son heure du conte à la bibliothèque de Dorval. De nombreuses personnes avaient commenté négativement la publication annonçant l’événement sur Facebook.

Pour Sébastien Potvin, cet exemple d’embûche l’encourage à persévérer pour continuer à offrir ce genre d’activité.

«Ça me prouve que c’est important de le faire pour éduquer et pour que les préjugés tombent», continue-t-il.

Réaction de la Ville

À la suite de la sortie de cette histoire dans les médias, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, a notamment indiqué dans un tweet qu’il «y aura toujours de la place pour les drag queens dans nos bibliothèques et lieux de diffusion».

«Par leur présence et leur art, elles contribuent à faire de Montréal une ville plus ouverte, juste et inclusive», ajoute-t-elle.

Le maire de l’arrondissement de Saint-Laurent, Alan DeSousa, n’a pas donné suite à notre demande d’entrevue à ce sujet.

Ailleurs en Amérique du Nord

Le Québec n’est pas le seul endroit en Amérique du Nord où le milieu du drag fait face à des réticences. Des vagues de haine ont notamment déferlé sur les États-Unis alors que des membres des Proud Boys ont interrompu la lecture d’un conte en Californie le 13 juin.

En Nouvelle-Écosse, un drag king, qui présente également une heure du conte, a quant à lui fait face à une vague de messages haineux sur les réseaux sociaux le mois dernier.

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