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Sa vie menacée, Marwah Rizqy demande davantage de sécurité

Marwah Rizqy, députée de Saint-Laurent. Photo: Laurent Lavoie / Métro

Ciblée par des menaces de mort, la députée sortante de Saint-Laurent, Marwah Rizqy, affirme avoir songé à quitter la vie politique. La politicienne enceinte de huit mois demande à l’Assemblée nationale d’augmenter la sécurité pour les élus et les candidats.

Alors qu’elle a été la cible de menaces de mort dans les dernières semaines, Marwah Rizqy a envisagé d’abandonner sa carrière politique. «Pendant vingt-quatre heures, j’étais sur le bord de dire “ça suffit”», a-t-elle raconté en entrevue au réseau LCN.

Cette remise en question est survenue alors qu’un individu a comparu pour avoir proféré des menaces à l’endroit de la candidate libérale.

Si cet homme était déjà entré en contact avec elle via sa page Facebook, notamment, au cours des derniers mois, c’est depuis le 19 août que ses propos auraient dépassé les bornes.

«Au début, c’était très sporadique et ce n’était pas menaçant, a raconté la candidate dans Saint-Laurent, en conférence de presse, mercredi. Là, ça a été vraiment menaçant. […] Il a appelé au poste de police de mon quartier, il nomme ma rue et il a dit “allô, un meurtre a été commis, le cadavre de Marwah Rizqy est sur telle rue”.»

L’individu a comparu et plaidé non coupable avant d’être remis en liberté sous conditions.

Tension sociale

C’est dans ce contexte que Marwah Rizqy demande plus de soutien pour les élus et candidats sur le plan de la sécurité. Le député sortant de Marquette, Enrico Ciccone, a quant à lui été victime de vandalisme et de vol à son bureau de circonscription, dans la nuit de mardi à mercredi.

«J’ai demandé au bureau de l’Assemblée nationale qu’on augmente la sécurité des élus et des candidats parce qu’il y a quand même une certaine tension sociale», avance la députée sortante de Saint-Laurent.

En conférence de presse, jeudi matin, Mme Rizqy a aussi accusé le chef du parti conservateur, Éric Duhaime, de ne pas en faire assez pour calmer les tensions au sein de la population.

«Si votre legs démocratique, c’est de dire que vous allez canaliser la haine et la colère, c’est un très mauvais legs démocratique, a lancé la députée sortante. [Il faut] peut-être reconsidérer la raison pour laquelle vous voulez faire votre entrée au parlement.»

De son côté, le chef du parti conservateur du Québec a déploré les propos de Mme Rizqy lors d’un point de presse.

«Il n’y a pas de couleur politique à ce qui se passe présentement, indique-t-il. Je pense que madame Rizqy vient de passer une ligne, c’est dommage, je ne comprends pas pourquoi elle fait ça. Je pense que c’est un terrain très glissant et je l’invite à la prudence.»

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