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La CSMB limite les coupes dans ses écoles, mais pas leurs effets

Photo: Archives TC media

La Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys (CSMB) n’aura pas à réduire les services aux élèves contrairement aux autres commissions scolaires en 2015-2016,  selon un communiqué envoyé mardi. Le syndicat des enseignants et le comité de parents croient toutefois qu’il faut nuancer cet avis.

Le budget de la prochaine année ne tient pas assez compte de l’augmentation du nombre d’élèves selon le président du Comité de parents, Jean-Marc Hébert. «Même s’il n’y a pas eu de coupes dans les postes, est-ce que tous les postes nécessaires sont comblés?»

Aucun poste de professionnel en service direct à l’élève tel que les orthophonistes, les psychologues, les psychoéducateurs, et autres ne sera aboli. Le nombre d’enseignants sera aussi maintenu, mais l’enveloppe qui leur est allouée sera néanmoins allégée de 1,5 M$, selon le Syndicat de l’Enseignement de l’Ouest de Montréal (SEOM).

«Pour aller chercher ce montant sans couper, la commission veut « optimiser les ratios », ce qui veut dire avoir plus d’élèves par classe. Il y a une limite selon la convention collective, mais ils peuvent décider de remplir au maximum les classes», explique Mélanie Hubert, vice-présidente à la vie professionnelle du SEOM.

Reflet de la réalité?

La CSMB augmentera de 168 000$ son budget de soutien à l’intégration des élèves en difficulté d’apprentissage et d’adaptation. Parallèlement, l’aide aux devoirs sera réduite de 150 000$, malgré la promesse faite par le ministre de l’éducation François Blais, de ne pas toucher aux montants destinés à celle-ci.

Luc Jacob, le président du syndicat estime pour sa part que 500 000$ seront aussi retirés du programme d’accueil des élèves, qui touche notamment la francisation des nouveaux arrivants.

«Ce qui distingue la CSMB, c’est son modèle décentralisé. Ça donne plus de flexibilité aux écoles. Elles peuvent prendre des décisions selon leur milieu. On fait confiance aux directions pour ça», détaille Barbara Blondeau, porte-parole de la CSMB.

La CSMB a une bonne réputation pour la gestion de ses finances. Dans son budget 2014-2015, elle a enregistré un déficit de 5M$, soit 1% de son budget global.

«La CSMB vante sa saine gestion, mais elle ne vit pas les mêmes réalités qu’à la commission scolaire de Montréal, par exemple. Nous sommes un milieu plus favorisé et c’est sûr que les coupes font moins mal quand on est en croissance. Il y a des écoles qui se bâtissent présentement, à L’Île-des-sœurs et Saint-Laurent par exemple», expose M. Jacob.

Le président du Comité de parents croit plutôt que l’équilibre budgétaire est atteint parce que les parents doivent payer plus. «Mon impression, c’est qu’il y a moins de coupe à la CSMB que dans les autres commissions scolaires, mais plus de frais sont refilés aux parents. Il y a eu les dossiers du service de garde, des transports, des cahiers et des photocopies où c’est arrivé».

Un comité formé il y a six mois permettrait «un exercice d’optimisation» pour pallier aux coupes. Le syndicat dénonce toutefois l’exclusion des syndicats à cette table où on retrouve notamment les directions d’établissement.

CSMB en chiffres

95 écoles

53 000 élèves

9100 employés

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