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Plainte contre un message haineux visant une mosquée de Saint-Léonard

Photo: Archives TC Media

Alors que le nombre de signalements pour des propos haineux est à la hausse, une femme de Saint-Léonard a été rencontrée par les agents du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) à la suite d’un message publié sur sa page Facebook. Dans celui-ci, elle disait qu’elle aimerait «que ça explose ici aussi à Saint-Léonard», faisant référence à l’attentat survenu à Québec.

La dame habite à proximité d’une mosquée à Saint-Léonard et se plaint notamment de ne jamais avoir de place pour garer sa voiture. Elle estime que les activités à la mosquée sont responsables de son problème de stationnement.

Tout en se disant «pas racisme» (sic), elle avance que ses voisins et les résidents de sa rue, des immigrants, vivent tous de l’aide sociale et écrit en avoir marre de «payer pour eux».

Des propos qui ont irrité plusieurs adeptes des médias sociaux. Une citoyenne choquée par les écrits de la Léonardoise n’a pas hésité à porter plainte auprès du SPVM.

«Nous sommes au fait de la situation, confirme Raphaël Bergeron, des relations médias du SPVM. La dame a été rencontrée et des vérifications sont en cours. Nous ne commenterons pas davantage le dossier.»

Au moment de mettre ce texte en ligne, aucune accusation n’a été déposée dans cette affaire. La femme semble avoir retiré sa page Facebook des médias sociaux.

Au Centre islamique Badr, une mosquée du secteur, on est également au courant du discours tenu par la femme.

«Ce sont des propos déplorables et tristes qui témoignent d’une ignorance. Nous l’invitons à venir rencontrer les responsables du centre pour démystifier la situation», indique Mme Belkara, bénévole au centre.

L’établissement du boulevard Langelier vient tout juste de remporter son combat contre la Ville de Montréal.

En 2013, la ville-centre avait intenté une poursuite contre l’organisme religieux, soutenant que ses activités dérogeaient au règlement de zonage en vigueur qui stipule qu’il ne peut y avoir ni assemblée, ni cérémonie religieuse à cet endroit.

Selon le juge, la Ville a fait preuve de «mauvaise foi» et de «négligence grossière» dans ce dossier, tranchant en faveur du centre qui pourra donc poursuivre ses activités.

Dénonciations
Depuis l’attentat de Québec, dimanche dernier, près d’une trentaine de cas ont été rapportés au SPVM en date du 1er février (21 incidents et 8 crimes haineux).

Le directeur du SPVM, Philippe Pichet, invite la population à contacter les policiers pour dénoncer tous les commentaires haineux lus sur les réseaux sociaux.

«L’objectif, c’est de traiter ces incidents avant qu’ils ne deviennent des crimes. On veut travailler sur l’aspect préventif», a indiqué M. Pichet aux médias.

Les personnes qui souhaitent rapporter des incidents haineux aux policiers peuvent contacter le 911, leur poste de quartier ou encore remplir un rapport en ligne sur le site du SPVM.

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