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Saint-léonard: des citoyens ont ras-le-bol de leur «rue dangereuse»

Photo: Félix Lacerte-Gauthier / Progrès Saint-Léonard
Félix Lacerte-Gauthier - Progrès Saint-Léonard

Pour plusieurs résidents de la rue Aimé-Renaud, le trafic automobile est devenue insoutenable. Estimant leur sécurité en jeu, ils réclament des mesures d’apaisement de la circulation.

Depuis maintenant trois ans, Diego Di Stefano tente de faire valoir à l’arrondissement la problématique de sa rue. Malgré l’envoi d’une pétition et des demandes répétées auprès du conseil d’arrondissement, il se sent abandonné par les élus. « Ils s’entêtent à nous dire qu’il n’y a pas de problème de circulation sur notre rue, s’exaspère M. Di Stefano. Ça fait trois ans qu’on essaie de leur prouver le contraire. »

Située à proximité du boulevard Lacordaire, la rue Aimé-Renaud relie l’autoroute métropolitaine à la rue Robert. Selon des citoyens rencontrés par le Progrès, de nombreux véhicules empruntent leur rue afin d’éviter la congestion et les feux de circulation sur Lacordaire.

Le Progrès a pu constater, lors de son passage vendredi midi, que de nombreux véhicules empruntaient effectivement la rue à toute vitesse, certains enfreignant également les panneaux de circulation.

Au cœur du litige entre l’arrondissement et les citoyens : le classement de la rue, répertorié comme étant collectrice. En vertu de son statut, jusqu’à 8 000 véhicules pourraient y circuler quotidiennement avant que la situation ne soit considérée comme étant problématique.

« La sécurité dans tous les déplacements, et sur l’ensemble du territoire de l’arrondissement est une priorité constante pour les élus et la direction de l’arrondissement, souligne la chargée de communication de l’arrondissement, Julie Blais. Elle explique que diverses opérations de l’arrondissement n’ont pas permis de découvrir une problématique particulière sur la rue.

Une situation plutôt absurde pour Diego Stefano. « C’est rempli d’enfants ici, rappelle-t-il. Il y a plusieurs écoles et parcs à proximité, mais malgré cela les gens roulent très vite et c’est dangereux. » Pour lui, la rue Aimé-Renaud devrait plutôt être classée résidentielle, comme toutes les rues qui lui sont parallèles.

Des mesures insuffisantes
« L’arrondissement de Saint-Léonard a déjà initié diverses mesures d’atténuation de la circulation sur la rue Aimé-Renaud, explique Mme Blais. Un système de détection aérien a été installé à l’intersection des rues Jarry et Aimé-Renaud. De plus, durant la période estivale, des balises amovibles indiquent aux automobilistes qui y circulent que la limite de vitesse est de 40 km/h sur cette rue. »

Des mesures qui restent toutefois insuffisantes, estiment les résidents rencontrés. « Les gens essaient simplement de contourner les bollards, constate Hung. Ce n’est pas du tout efficace, au contraire, ça rend la circulation encore plus dangereuse. »

« Un véhicule a même arraché l’un des bollards, montre, photo à l’appui, M. Stefano. Ce sont pleins d’éléments semblables qui nous amènent à craindre pour notre sécurité et celle de nos enfants. »

Céline réside rue Aimé-Renaud depuis la fin des années 1980. « Je me sens comme la grenouille dans la marmite d’eau bouillante, illustre-t-elle. La circulation a augmenté au fil des ans sans qu’on le réalise, jusqu’à ce que la situation devienne insoutenable. Elle fait par ailleurs état d’un trafic constant, même la fin de semaine et en dehors des heures de pointe.

En dernier recours, Diego s’est tourné vers l’ombudsman de la ville afin d’obtenir un apaisement du trafic sur sa rue. « On ne demande pas d’empêcher toute circulation automobile, conclut Diego, on voudrait seulement que l’arrondissement mette en place des mesures pour la tempérer. »

 

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