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Apprendre à gérer sa carrière musicale

La présidente de Sincop8ed Noize, Alessia Priolo, en compagnie de René Lavoie, gérant du magasin Long & McQuade, où se déroulent les ateliers. Photo: Félix Lacerte-Gauthier

Fondatrice du Rockalypse, Alessia Priolo se lance cette fois dans un nouveau projet : celui d’offrir des ateliers portant sur l’aspect financier de la musique. Une suite logique pour cette passionnée du domaine.

C’est dans la boutique Long & McQuade, située boulevard Pie-IX, à Montréal-Nord, que Mme Priolo a décidé de démarrer son nouveau concept.

Les artistes veulent souvent se contenter d’écrire et de jouer, mais les affaires font aussi parti du milieu. C’est parfois compliqué, mais c’est important d’en comprendre les principes. – Alessia Priolo, présidente de Sincop8ed Noize

« Je travaille beaucoup avec des artistes émergeant ou indépendants. Je voyais qu’il y avait un besoin pour des formations qui pourraient les éduquer sur le côté “business” », explique-t-elle. À l’aide de son réseau de contacts, elle a commencé à penser aux ateliers afin qu’ils puissent intéresser et rejoindre les artistes.

C’est dans cette optique que le premier « Rockalypse Music Workshops » a vu le jour. Une façon également, pour elle, de faire un lien avec la série de spectacles qu’elle organise chaque année au Centre Leonardo da Vinci.

Pour cette première édition, qui se tenait dimanche passé, David Charest, responsable de comptes à la SOCAN, était le conférencier invité. Il a pu parler à une classe remplie de la façon de s’assurer d’être rémunéré lors de performance en direct. « Les commentaires qu’on a reçus des participants étaient très positifs, affirme Mme Priolo. Certains avaient même déjà hâte au prochain atelier ! »

De multiples expériences
Elle-même musicienne, Mme Priolo a commencé le piano dans sa jeunesse, en Italie. Elle est arrivée au Québec en 2009, avec sa famille. L’année suivante, elle apprit à jouer du keytar, devenue depuis son instrument fétiche. C’est en 2014 qu’elle a commencé à s’intéresser à l’aspect financer de la musique. « C’était parfois difficile de se faire “booker” par des promoteurs pour jouer dans des concerts, se rappelle-t-elle. Un jour, j’ai décidé que j’allais le faire moi-même. Ça a commencé comme ça et depuis, c’est devenu mon travail ! »

En 2016, elle a mis sur pied la première édition du Rockalypse. « C’était parti avec le Centre Leonardo da Vinci. La direction voulait attirer une clientèle plus jeune. J’avais lancé l’idée et on m’a mise en charge de faire l’événement. Depuis, ça devient plus grand chaque année. » Depuis l’automne, elle est également devenue enseignante en gestion, production et promotion de concerts à l’Institut Trebas.

Fort de son parcours, elle a donc décidé de s’attaquer à un nouveau défi. « Une des raisons pour laquelle je crois que les ateliers vont fonctionner est que j’ai déjà des infrastructures et un bon réseau de contacts, souligne Mme Priolo. Les artistes veulent souvent se contenter d’écrire et de jouer, mais les affaires font aussi partie du milieu. C’est parfois compliqué, mais c’est important d’en comprendre les principes. »

Coopération logistique

Le responsable de compte à la SOCAN, David Charest, a donné le premier atelier des Rockalypse Music Workshops devant une classe remplie.(Photo : Courtoisie Alessia Priolo)

La collaboration avec le Long & McQuade s’est faite plutôt naturellement. « On avait entendu parler du Rockalypse à ses débuts, et on s’était proposé pour y apporter une aide au niveau logistique, révèle le gérant du magasin, René Lavoie. Depuis, on a déménagé, et notre nouveau local nous permet aussi d’y faire des événements. »

Cinq autres ateliers sont actuellement prévus pour 2019. Autant M. Lavoie que Mme Priolo se sont montrés ouverts à renouveler l’expérience au cours des prochaines années. Ils prévoient d’ailleurs sonder leur clientèle sur les thématiques pouvant également les intéresser, afin d’être certains de répondre leurs attentes.

Les prochains conférenciers sont encore à déterminer, mais les trouver ne sera pas un problème, assure Mme Priolo. « Je pensais que je devrais courir après les gens de l’industrie pour qu’ils viennent donner des ateliers, mais finalement, ce sont plutôt eux qui se proposent d’eux-mêmes », révèle-t-elle en riant. Le prochain atelier se déroulera en juillet, au même endroit, à une date encore à déterminer.

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