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Un appareil pour lutter contre l’excès de sueur

Le directeur des ventes, Mathieu Mireault, montre le fonctionnement de l'appareil à ionophorèse de Dermadry. Photo: Félix Lacerte-Gauthier

L’entreprise Dermadry a récemment lancé un concours pour l’obtention d’une bourse d’études. Particularité : celui-ci est ouvert aux personnes souffrant d’hyperhidrose. Une façon de mettre en lumière une problématique méconnue.

Situés en pleine zone industrielle, sur le boulevard Langelier, les locaux de l’entreprise passent inaperçus. Rien ne laisse présager qu’un appareil à la fine pointe de la technologie médicale y est conçu. S’y développe le Dermadry, un appareil à ionophorèse, seul de son genre homologué par Santé Canada.

« L’hyperhidrose est le terme médical pour désigner les personnes qui souffrent de sudations excessives », résume le directeur des ventes de l’entreprise, Mathieu Mireault. Le corps, naturellement, produit la sueur pour réguler sa température. Pour certaines personnes, cela va au-delà de ce dont il a besoin. »

Environ 3% de la population mondiale serait touchée par cette condition, qui est généralement localisée au niveau des mains, des pieds, des aisselles, ou au visage. « Il y a des gens, qui même dans l’air conditionné, vont dégouliner de sueur, illustre M. Mireault. Ça reste subjectif et ça dérangera davantage certaines personnes que d’autres. Mais la majorité des personnes qui en souffrent ne savent pas que cette problématique existe. »

Un traitement électrique

En fonction, l’appareil de Dermadry envoie un signal électrique à deux récepteurs, via des fils.

L’appareil Dermadry est composé d’un cadran, relié par deux fils à deux récepteurs. Ceux-ci sont alors remplis d’eau, qui servira de conducteur. On peut ensuite y déposer les mains ou les pieds. Un faible courant électrique est alors émis. Une légère sensation de picotement vient titiller la zone visée.

« Le courant électrique va irriter la connexion entre le nerf et la glande de sudation, explique M. Mireault. En raison de cela, cette dernière ne reçoit plus le signal pour qu’elle produise de la sueur. »

Un seul traitement suffit. Néanmoins, afin d’en maintenir les effets, les utilisateurs doivent se resservir de l’appareil dès qu’ils sentent que la situation revient, souvent au bout de quelques semaines.

Un concours pour sensibiliser

Dans une optique de sensibilisation, la compagnie a décidé de lancer un concours afin d’offrir une bourse d’études de 1 000 $. Le gagnant recevra en outre l’un des appareils Dermadry.

« Le fondateur de la compagnie souffrait de cette problématique, confie M. Mireault. Les rentrées scolaires en particulier étaient un moment affolant pour lui, de devoir rencontrer de nouvelles personnes et serrer des mains. On s’est dit qu’on pourrait faire quelque chose pour ces étudiants qui n’ont pas nécessairement les moyens d’acheter une machine dans cette période importante de leur vie. »

Pour participer, les étudiants doivent envoyer un vidéo expliquant comment cette problématique les affecte. Les meilleurs seront ensuite sélectionnés par l’entreprise, qui les soumettra à un vote du public pour désigner un gagnant.

Fait notable, le concours est ouvert à toutes les langues. « On en a reçu en Anglais, Français, Espagnol, et même en tagalog, la langue parlée aux Philippines. En ce moment, dans notre ordinateur, c’est un peu comme à l’ONU », blague M. Mireault.

Les intéressés ont jusqu’au 22 août pour soumettre leur candidature.

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