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Théâtre public : une réflexion aux enjeux de société par le jeu

La conceptrice des Indiscrétions publiques, en compagnie de l'une des comédienne.
La comédienne Thérèse Perreault et Sabrina Johnson, la fondatrice du Théâtre du Ricochet. Photo: Félix Lacerte-Gauthier

Courtes pièces jouées en plein air, les Indiscrétions publiques seront présentées à Saint-Léonard les 24 et 29 août prochains. Une cinquième année d’existence pour le concept développé par le Théâtre du Ricochet.

« J’ai déménagé en Irlande il y a 6 ans, où j’avais travaillé sur le projet Angels In The Park, à Dublin, explique Sabrina Johnson, la fondatrice du Théâtre du Ricochet. Je trouvais que c’était une idée merveilleuse, et que ça permettait d’avoir une proximité avec les spectateurs. À mon retour à Montréal, je sentais ce besoin d’échanger sur des sujets qui nous touche. »

Composées d’un total de 7 pièces, chacune se déroulant sur une dizaine de minutes, les Indiscrétions proposent deux points de vue sur un sujet d’actualité. Points de vue pouvant tout aussi bien être complémentaires qu’opposés. « Ce qui était difficile au début était de faire comprendre la formule : il n’y a pas de décors, pas de costumes, on doit rester dans le présent ; c’est plus réaliste, ajoute Mme Johnson. Il faut aussi un bon sens rythmique. 10 minutes ce n’est pas long pour avoir des personnages auxquels on s’identifie, un état de crise, puis une finale. »

Développant des thèmes tels que celui du rôle des aidants naturels, des fausses nouvelles, ou de la marchandisation de l’art, les Indiscrétions tentent d’amener une réflexion sur certains enjeux.

Un défi différent

Les comédiennes Thérèse Perreault et Anaïs Damphousse Joly présentant Championnes, une pièce sur le rôle des aidants naturels.
(Courtoisie Théâtre du Ricochet)

Jouée en extérieur, dans des parcs, chaque pièce se déroule sur un banc de parc et prend la forme d’une conversation que l’on pourrait espionner. Un comédien accueille les spectateurs et les amène avec lui vers les différentes stations.

« Le défi, en tant que comédienne, est qu’il n’y a pas de quatrième mur, pense Thérèse Perreault. Il faut faire comme si le public n’était pas là, mais en prenant en compte l’environnement. Par exemple, si un spectateur nous parle, on ne doit pas répondre, mais si un écureuil passe, mon personnage peut y réagir. »

« C’est confrontant de se dire qu’on est en représentation, mais sans que rien ne l’indique, ajoute Mme Johnson. On n’a pas de scène, de micro, on a simplement l’air d’être des personnes normales dans un parc, mais qui parlent fort. »

Pour Mme Johnson, les Indiscrétions permettent de rejoindre un public qui ne s’intéresserait normalement pas au théâtre, et peut également l’inciter à assister à d’autres représentations payantes. « Je crois que c’est important de faire du théâtre gratuit dans les parcs. Ça incite les gens à réfléchir et considérer que le théâtre est aussi pour eux, et que ça peut être intéressant, conclut-elle. C’est une reproduction de la réalité. »

Indiscrétions publiques
Samedi, 24 août, 14h, parc Coubertin
Jeudi, 29 août, 18h, parc Wilfrid-Bastien

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