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Une danseuse locale à Révolution

Cindy Mateus a pu participer à Révolution le 22 septembre dernier. Photo: Courtoisie Cindy Mateus

Poursuivant sur sa lancée, Cindy Mateus a été sélectionnée pour participer à l’émission Révolution, dont la première se tenait le dimanche 22 septembre. Au terme de la soirée, elle a pu conquérir les juges et avancera pour les éliminatoires.

« C’est un peu comme un rêve, révèle-t-elle. Il y a des caméras partout, mais on ne s’en rend pas compte. C’est seulement en montant sur la passerelle qui mène à la scène qu’on en réalise l’ampleur. »

Pour s’y rendre, elle a dû franchir une présélection, à laquelle ont participé près de 3 000 danseurs. Seulement 80 ont été retenus pour participer à l’émission, et la moitié, dont fait partie Cindy, poursuivront vers les éliminatoires, qui commenceront au 6e épisode.

Le tournage a d’ailleurs été éprouvant alors que Cindy est passée la dernière, après une douzaine d’heures d’attente. « Je crois que son entraînement a fait en sorte qu’elle ait pu le faire et rester aussi longtemps à l’arrière-scène en conservant son énergie, estime Mélanie Hattem, directrice de l’Académie de danse de Montréal. Elle ne semble pas s’en rendre compte, mais ce n’est pas à la portée de tout le monde. »

Plus d’un million de téléspectateurs ont regardé cette première émission, qui a été la plus écoutée au Québec. « Je crois que mon passage va me donner une crédibilité en tant que danseuse, et en tant que chorégraphe », estime Cindy.

La danse comme exutoire de l’âme

Une fois en piste, sa prestation a fait l’unanimité. « Ce n’est pas de la danse contemporaine que tu fais, c’est une œuvre d’art », s’est d’ailleurs exclamé l’un des Twins, sur le jury. Un avis partagé par les trois autres juges qui ont été éblouis par sa performance.

Cindy Mateus continue de s’exercer à l’Académie de danse de Montréal, située sur le boulevard Langelier.

À travers sa prestation, Cindy voulait illustrer les blessures de l’âme. « Lorsqu’on se sent mal à l’intérieur, on fini par le faire sortir, par exemple aux gens qui nous entourent, souligne-t-elle. C’était ce parallèle que je voulais effectuer, autant à travers les mouvements, qui montraient la douleur extérieure, qu’avec la peinture qui montrait les marques qu’on se fait à soi. »

Après avoir arrêté la gymnastique, elle avait vécu une passe difficile au cours de laquelle elle se critiquait constamment et sentait un mal de vivre. C’est à travers la danse qu’elle a pu bâtir son estime à partir de ce qu’elle faisait de bien. « J’ai appris à pardonner mes propres erreurs et de réaliser qu’elles me permettent d’avancer plus loin, confie-t-elle. La danse m’a permis cela. »

Pour Mme Hattem, le message de Cindy à ce propos pourrait être particulièrement important pour les jeunes qui ont écouté l’émission, et qui pourraient s’inspirer d’elle. « C’était bien de l’entendre admettre que c’était difficile et qu’elle est passée par des phases négatives. On voit sa réussite, mais sans nécessairement réaliser son parcours derrière. »

« Je voudrais qu’on en retienne qu’on peut véhiculer une énergie, une émotion à travers la danse, et que le geste peut être aussi puissant que les mots », conclut Cindy.

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