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Saint-Léonard – Saint-Michel : une forteresse libérale inébranlable

Patricia Lattanzio célébrait sa victoire en compagnie de ses partisans, dans son bureau électoral. Photo: Félix Lacerte-Gauthier

Malgré les nombreuses controverses qui ont affecté le Parti libéral dans la circonscription de Saint-Léonard – Saint-Michel, ce dernier a tout de même réussi à conserver sa forteresse, qui semblait plus vulnérable que jamais au cours des dernières semaines. La candidate libérale Patricia Lattanzio y a été élue avec plus de 60% des voix

« Je suis vraiment contente et fière de la campagne que nous avons faite, s’exclame Mme Lattanzio. Elle a été très courte, et il y a eu beaucoup d’organisation à faire, mais on a réussi. Les citoyens de la circonscription ont parlé clairement. »

Elle révèle en outre qu’elle travaillera au sein du Parti afin que le projet de prolongement de la ligne bleue se concrétise dans le secteur.

Aucun député ne représentait la circonscription à la Chambre des communes depuis la démission ne Nicola Di Iorio en janvier dernier, la loi empêchant le déclenchement d’une élection partielle à moins de 9 mois d’une élection générale.

Mme Lattanzio avait initialement terminé deuxième lors de l’investiture libérale visant à trouver un successeur à M. Di Iorio. Après l’expulsion de Hassan Guillet, qui l’avait remporté, le PLC a alors demandé à Mme Lattanzio de prendre le relais dans la circonscription.

« Je pense que les électeurs ont vu en moi la possibilité d’avoir une personne rassembleuse, avance-t-elle. Les gens ont pu découvrir ma personnalité et avoir confiance qu’on rétablisse le dialogue dans la circonscription. »

Avocate de formation, Mme Lattanzio occupait déjà deux postes pour lesquels elle avait été élue, comme conseillère de ville et en tant que commissaire scolaire à la CSEM. Elle confirme qu’elle remettra sa démission pour ces deux rôles. De nouvelles élections municipales et scolaires seront donc nécessaires à Saint-Léonard afin de combler le vide qu’elle laisse derrière elle.

Depuis que la circonscription a été fondée, aucun autre parti politique n’a encore réussi à y élire de député.

En 2015, le taux de vote avait été de 59 % dans la circonscription. Une élection que Nicola Di Iorio avait remportée en obtenant 65 % des voix.

Réaction des perdants

Dans un beau moment de politique, Ilario Maiolo s’est rendu au bureau de Hassan Guillet afin de le féliciter de la campagne qu’il a menée.

Conservant le sourire malgré la défaite, le candidat conservateur Ilario Maiolo remettait le résultat des élections en perspective. « La beauté d’une démocratie est qu’il faut accepter le résultat du public, relativise-t-il. Je me console du fait qu’on ait une transition paisible ici. Je suis allé dans des pays où ce n’est pas le cas. »

Accompagné d’une centaine de partisans, d’amis et de membres de sa famille, il se disait comblé du support qu’il a reçu de ses proches.

Pour la suite, il compte reprendre son travail d’avocat et rester actif dans la circonscription. « On avait commencé un dialogue intercommunautaire qui m’intéresse réellement, et c’est ce que je compte continuer de faire », confie-t-il.

Pour sa part, le candidat indépendant Hassan Guillet était visiblement déçu à l’issue du scrutin. « Les gens étaient choqués par ce qui se passait, mais la campagne de peur des Libéraux a fonctionné », croit-il.

Il a néanmoins eu une visite-surprise de M. Maiolo, venue lui remonter le moral. « C’est quelqu’un pour qui j’ai beaucoup de respect, malgré la différence idéologique, et c’est quelqu’un qui a de la classe », révèle M. Guillet.

Sans savoir ce qui l’attendra pour la suite, il est néanmoins prêt à passer à autre chose.

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