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Saint-Léonard : un coup de pouce pour rouvrir du bon pied

Suzie est parmi les commerçants qui devront bientôt rouvrir.
Suzie est propriétaire de Beauté Africa, sur la rue Jean-Talon. Elle admet être inquiète de devoir bientôt rouvrir son commerce. Photo: Félix Lacerte-Gauthier

Les commerçants de Saint-Léonard auront droit à une formation en ligne en prévision de la réouverture de leurs entreprises. Celle-ci sera offerte par la SDC Jean-Talon Est, en collaboration avec l’arrondissement de Saint-Léonard.

« C’est important de bien faire la réouverture afin que nos clients aient confiance sinon, ils ne viendront pas, prévient Paul Micheletti, président de la SDC.  On veut aider nos commerçants et s’assurer qu’ils soient bien informés pour que tout le monde soit prêt pour la réouverture. »

Lundi, en conférence de presse, le premier ministre avait mentionné une date de réouverture pour les commerces, qui sera fixée au 11 mai pour ceux ayant une entrée sur la rue. Une décision qui enthousiasme M. Micheletti.

« On veut répondre aux demandes les plus urgentes, par exemple, comment relancer le commerce, quelles mesures sanitaires prendre et comment inclure la vente en ligne », résume Pierre Frisko, directeur général de la SDC.

Il rappelle que certains commerçants sont maintenant fermés depuis un mois.

« C’est clair qu’il y a un certain désarroi par rapport à ce qui s’est passé. Ils doivent se concentrer sur ce qu’ils doivent faire pour l’ouverture, et sur comment regagner la clientèle qu’ils ont perdue », souligne M. Frisko.

Il ajoute qu’un accompagnement personnalisé sera aussi offert à ceux qui en font la demande afin de les aider à se remettre sur les rails.

Entre crainte et optimisme pour les commerçants

Propriétaire de Beauté Africa, Suzie est plutôt mitigée quant à la prochaine réouverture de son commerce.

« Le confinement me fait mal, confie-t-elle. Les factures continuent de rentrer et je suis super stressée. Je ne sais pas ce qui va arriver à long terme. » Elle mentionne à cet effet qu’elle n’avait pu obtenir d’aide du gouvernement.

Malgré le déconfinement imminent, elle demeure anxieuse. « Je vais avouer que ça m’inquiète de rouvrir, pour ma santé et pour celle de ma famille. J’ai de la compétition. Si les autres rouvrent, je n’aurai pas le choix de le faire non plus, parce que je ne veux pas perdre mes clients. »

De son côté, Robert Spiridigliozzi, propriétaire du Café Buongiorno croit qu’il ne sert à rien d’attendre davantage.

« Il faudra garder ces nouvelles normes pendant longtemps, peut-être jusqu’au moment où ils trouveront un vaccin », envisage-t-il.

Il croit d’ailleurs que les formations offertes par la SDC pourraient avoir un effet bénéfique dans le contexte. « Il y en a qui sont restés fermés et qui n’ont plus eu à y penser, mais la façon d’aborder la clientèle a changé depuis. »

Également resté actif pendant la période, Robed Estéril, au restaurant Epiceskay accueille aussi le déconfinement avec optimisme, estimant qu’elle pourrait aider les commerces.

« Il faudra qu’il y ait davantage de sensibilisation sur les précautions à prendre. Le virus sera encore là pour un moment », nuance-t-il toutefois. Il voit d’ailleurs l’initiative de la SDC d’un bon œil. « Ça va aider tout le monde afin qu’on soit mieux protégé », termine-t-il.

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