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Commerce : une lueur d’espoir à Saint-Léonard

Directeur général de la SDC, Pierre Frisko a effectué une tournée des commerces afin de les aider à se préparer pour les prochains jours. Photo: Félix Lacerte-Gauthier

Depuis ce matin, les commerces ayant une porte menant sur la rue peuvent accueillir à nouveau des clients. Sur la rue Jean-Talon Est comme ailleurs à Saint-Léonard, l’espoir d’un retour à la normalité est au rendez-vous, mais demeure fragile.

« Personne ne sort indemne de ça, estime Pierre Frisko, directeur général de la Société de développement commercial (SDC) de la rue Jean-Talon. Certains ont pu perdre des inventaires complets. Ça va être très long à récupérer, et on ne sait pas dans quoi on s’embarque. »

Depuis le milieu de la journée, il effectue une tournée des commerces de l’artère. À chacun, il remet une visière de protection et offre quelques conseils, avant de les inviter à une séance de mentorat virtuelle.

« On les prend où ils sont et on essaie de les faire progresser », résume-t-il.

La SDC étant à la tête du comité de relance économique de l’arrondissement, il effectuera dans les prochains jours la même démarche auprès des autres commerçants de Saint-Léonard.

Malgré le déconfinement, certains commerces n’ont toujours pas rouvert leurs portes.

« Il y en a quelques-uns qui n’allaient déjà pas très bien avant la crise et qui ont simplement fermé, révèle M. Frisko. D’autres devraient rouvrir dans les prochains jours. »

C’est ce dernier choix qu’a pris Paul Micheletti, propriétaire d’Ici Sport, la Source du Sport et également président de la SDC.

« Pour aujourd’hui, on fait une formation pour nos employés. Je voulais attendre de voir comment la situation évoluerait avant de la faire, explique-t-il.

Selon lui, la réouverture des commerces pourra apporter un vent de fraîcheur sur la rue, alors que les dernières semaines ont été particulièrement difficiles.

« Il faut que ce soit sécuritaire pour le client, le personnel et la communauté. On veut que les gens aient confiance pour magasiner. » – Paul Micheletti, président de la SDC

Des craintes qui restent

Propriétaire de Beauté Africa, Suzie admet qu’elle conservait certaines craintes à l’idée de relancer son commerce. Dès son arrivée le matin, une file de clients fidèles l’attendaient.

« J’ai un magasin dans lequel les gens veulent toujours des conseils. La situation change la façon de faire, j’essaie de garder une distance », constate-t-elle.

Elle porte d’ailleurs masque et visière afin de se protéger, et tente de s’adapter à cette nouvelle réalité. « On n’a pas le choix de vivre avec ça. On ne peut pas rester confiné pour le reste de notre vie non plus, s’exclame-t-elle. J’essaie d’en avoir moins peur, mais l’inquiétude reste. »

Situé dans le centre commercial Le Boulevard, le Urban Planet a pu rouvrir, grâce à sa porte qui mène sur le stationnement arrière. Gérante de la boutique, Vanessa admet qu’elle avait quelques craintes également.

« On était tous un peu craintifs, mais la compagnie a tout mis en place pour qu’on se sente en sécurité, révèle-t-elle. Par exemple, on a des masques, des visières et des gants. »

Pour cette première journée de réouverture, elle estime que la clientèle est au rendez-vous, à un point qui dépasse ses attentes.

« On est bien organisé et on suit toutes les procédures pour que nos employés comme nos clients aient confiance. »

Propriétaire du 1 000 000 Comix, Emilio partage également cette anxiété. Les clients se font plutôt rares selon ses dires. « Je ne pense pas que ça va revenir avant qu’on ait un vaccin, estime-t-il. Nous sommes dans une période inconnue. »

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