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Des repas congelés pour aider les aînés confinés

Laurianne Martin livre des plats congelés aux aînés.
Maquilleuse d’effets spéciaux, Laurianne Martin profite d’avoir davantage de temps libre pour venir en aide aux aînés. Photo: Félix Lacerte-Gauthier

Depuis la semaine dernière, le Centre des aînés du réseau d’entraide de Saint-Léonard a mis en place un système de distribution de plats congelés. Une initiative qui s’ajoute aux services d’aide que l’organisme offrait déjà à cette tranche de la population.

«Certains ne cuisinent pas. On leur donne sept repas pour la semaine, ce qui leur permet d’avoir un peu de variété. D’autres payaient leur épicerie, mais avaient quand même de la difficulté. Dans leur cas, ça vient suppléer au manque», explique Johanne Pitt, directrice générale de l’organisme.

Plus de 300 repas par semaine, déclinés en trois variétés de plats, sont fournis au Centre par la compagnie Fleury Michon. Ils sont ensuite livrés à domiciles par deux bénévoles.

« Les gens en sont heureux. La demande pour le service augmente rapidement. » – Johanne Pitt, directrice générale du Centre des aînés

Les plats congelés proviennent du Réseau Alimentaire de l’Est de Montréal. «On avait été mis en contact avec l’entreprise Fleury Michon, qui distribuait des plats dans les avions. Vu la situation, ils avaient énormément de surplus», explique Agathe Malécot, codirectrice de l’organisme.

Par la suite, le Réseau a fait le tour des arrondissements afin de déterminer les besoins à chaque endroit et la façon dont il pouvait aider. «Grâce à des subventions, on achète les plats, puis on les distribue gratuitement aux organismes», ajoute Mme Malécot.

Des services parallèles

Cette nouvelle initiative s’inscrit en parallèle à deux services qu’offrait déjà le centre depuis les débuts de la pandémie. Celui de livraison d’épicerie ainsi que celui d’une aide alimentaire d’urgence.

«Dès la deuxième semaine de confinement, des aînés nous disaient qu’ils ne pouvaient plus sortir faire leur épicerie», se rappelle Mme Pitt. D’autres se retrouvaient au dépourvu alors qu’ils ne pouvaient plus compter sur leur famille pour les dépanner, selon ce qu’elle constate.

En parallèle, le centre appelle des centaines d’aînés par semaine pour s’assurer qu’ils aillent bien et connaître leurs besoins. D’autant que certains peuvent souffrir de l’isolement imposé par la situation.

«On les rappelle toutes les semaines pour s’informer, ajoute Mme Pitt. S’il y a une problématique particulière, on les réfère ensuite nos intervenantes.»

De nouvelles initiatives qui ont été rendues nécessaires par la situation actuelle. «Ce n’était pas dans nos habitudes, ce n’était pas dans les services qu’on offrait comme centre. Il a a fallu s’y adapter, mais on a réussi et ça roule bien», conclut Mme Pitt.

Une bénévole impliquée

Bénévole depuis le début de la pandémie, Laurianne Martin effectue des livraisons chaque jour. Elle avait travaillé au Centre des aînés dans le passé, et avait maintenu un contact avec l’équipe, alors que les valeurs promues par l’organisme la rejoignent. Maquilleuse d’effets spéciaux, ses contrats sont présentement sur pause.

«C’est le meilleur moment pour s’impliquer, juge-t-elle. J’ai la chance de ne pas travailler en ce moment, alors je fais profiter les autres de mon temps.»

Chaque jour, elle se rend à l’épicerie avec une liste de denrées à acheter, avant de faire deux à trois livraisons. Les jeudis, c’est la journée où elle distribue les plats congelés.

C’est parfois un peu la guerre dans les épiceries en ce moment, mais je fais attention. Il y a des gens qui en ont vraiment besoin et qui sont contents de me voir », ajoute-t-elle.

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