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L’obligation du port du masque débute à l’Intermarché Lagoria

L'entrée de l'Intermarché
Tony Longo est propriétaire de l’Intermarché Longoria Bélanger. La mesure s'appliquera dans toutes les épiceries de la chaîne. Photo: Félix Lacerte-Gauthier

Depuis ce matin, la chaîne d’épiceries Intermarché Lagoria impose le port du masque à ses clients. Une première qui ne fait toutefois pas l’unanimité.

« Pour aujourd’hui, on donne des masques à ceux qui n’en ont pas, mais on veut que les gens comprennent qu’on est sérieux, explique Luisa Longo, présidente du groupe Lagoria. Pour l’instant, c’est un peu difficile, vu que ce n’est pas une loi, certains argumentent. »

Une mesure qu’elle explique avoir prise pour protéger ses employés, qui accueillent chaque semaine des milliers de clients. Les travailleurs de la chaîne ont d’ailleurs cette même obligation depuis le 16 mars.

« On le fait à nos risques. C’est sûr qu’on va perdre des clients, mais je crois vraiment que ça aide. Je souhaite que mon initiative fonctionne et que les autres magasins embarquent dans le mouvement », ajoute Mme Longo.

Étant des établissements privés, la chaîne peut interdire l’entrée à ses épiceries, même si aucune loi gouvernementale n’a encore été votée pour généraliser l’obligation.

« Chaque jour, je rentre dans nos épiceries. Nos employés y font beaucoup d’efforts et on veut qu’ils soient aussi protégés. » – Luisa Longo, présidente du groupe Lagoria

Vers midi, les stocks de masques étaient déjà épuisés à l’Intermarché Lagoria Bélanger. Sur place, une majorité de clients l’avaient déjà. Quelques-uns mentionnaient l’avoir dans leur voiture. Les autres étaient invités à en acheter un au dépanneur situé en face.

« Je crois que c’est une bonne chose. Les gens ne respectent pas la distanciation sociale ni les flèches. C’est sûr que ça fait quelques mécontents, mais la plupart comprennent, constate Jean-Christophe, agent de sécurité posté à l’entrée de l’épicerie, chargé d’appliquer la mesure.

Il ajoute également que sauf quelques cas d’exceptions, les enfants ne sont plus admis à l’intérieur. Ils peuvent néanmoins attendre à l’entrée avec lui.

« Certains argumentent qu’on n’a pas le droit, mais on leur rappelle que c’est une propriété privée », ajoute Jean-Christophe.

Parmi les mécontents, une femme se désolait de l’obligation alors qu’elle ne voulait que passer rapidement pour acheter un item. Un autre mentionne que c’est une décision prise pour vendre des masques. Plusieurs choisissent de rebrousser chemin silencieusement.

Pour Reski, un client sortant de l’épicerie, la mesure est positive. « C’est bien, mais le changement est soudain, remarque-t-il. J’espère qu’ils continueront d’offrir des masques. »

Nortine pour sa part, appuie totalement la décision. « C’est très important pour se protéger. Ça devrait être plus répandu », croit-il.

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