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Des cas de variants détectés à l’école secondaire Antoine-de-Saint-Exupéry

l’école secondaire Antoine-de-Saint-Exupéry
Photo: Archives Métro

Plusieurs cas de variants de la COVID ont été détectés à l’école secondaire Antoine-de-Saint-Exupéry, l’une des polyvalentes les plus populeuses de l’île de Montréal. L’établissement demeure toutefois ouvert pour le moment.

D’autres écoles seraient également touchées par des variants. La direction régionale de santé publique de Montréal (DRSP) refuse toutefois de préciser lesquelles.

«La présence de variants ne génère pas automatiquement la fermeture d’une école. Ça dépend de la situation, explique Jean Nicolas Aubé, porte-parole pour la DRSP. Depuis le début, on a demandé la fermeture de 7 écoles, dont 4 ont été rouvertes depuis.»

Au Centre de services scolaires de la Pointe-de-l’île (CSSPI), on indique suivre la situation de près. «Actuellement, seule l’école Victor-Lavigne [Saint-Léonard] est fermée, mais aucun cas de variants n’a été détecté. Nos équipes collaborent étroitement avec la santé publique», indique par courriel Valérie Biron, directrice aux services corporatifs, communications et secrétariat général.

Fermer, ou non ?

Néanmoins, cette prudence n’est pas suffisante selon Benoît Barbeau, professeur au département des sciences biologiques de l’UQAM et expert en virologie. Il préconise plutôt une fermeture complète des écoles où des cas de variants sont identifiés.

«C’est une mesure qui peut sembler agressive, mais dans le cas actuel, l’école devrait être fermée tant et aussi longtemps qu’on n’a pas fait les tests appropriés, pour valider la présence, ou non, d’autres cas», estime-t-il.

Il explique que même si les classes où les élèves infectés sont fermés, le risque est trop grand que ceux-ci aient pu transmettre le virus à d’autres élèves, voir même à des membres du personnel.

Les nouveaux cas de variants seraient plus transmissibles et affecteraient davantage les enfants, comparativement au virus original. M. Barbeau rappelle que ce ne sont pas seulement les élèves qui peuvent l’attraper, mais également les adultes de leur entourage, dont les parents et les enseignants, qui peuvent à leur tour le transmettre.

«Dès qu’on part avec une petite éclosion, l’effet domino peut faire en sorte que même si on respecte les mesures et que ça semble fonctionner, ça pourrait prendre une direction tout autre dans le cas des variants», s’alarme l’expert.

Il enjoint également les parents à rester prudents pendant la semaine de relâche, pour que la situation puisse rester sous contrôle.

Selon les dernières données fournies par la Direction de la santé publique de Montréal, il y avait 24 éclosions actives (total de 206 cas) dans les écoles primaires et secondaires de l’est de Montréal, en date du 23 février. Cela représente plus de 25% des éclosions dans ce secteur de la ville. Dans les services de garde (CPE, garderies privées et milieu familial), il y en avait une dizaine (total de 89 cas).

Des inquiétudes pour les enseignants

Du côté du Syndicat de l’enseignement de la Pointe-de-l’Île (SEPI), on se dit préoccupé par la situation. D’autant que les écoles de la CSSPI sont situées dans certains des secteurs les plus touchés par la COVID à Montréal.

«On aimerait bien qu’on déploie, dès l’arrivée de quelques cas, des tests rapides. Ce qui permettrait d’intervenir en amont, plutôt qu’en aval. Ça semble très important à l’heure actuelle», croit Serafino Fabrizi, président du syndicat enseignant.

Il souligne également l’importance de prendre des mesures pour éviter que les enseignants ne tombent aussi au combat, alors que ceux-ci ne pourraient qu’être difficilement remplacés. Il estime à ce propos que l’imposition du masque de procédure pour tous les élèves est un pas dans la bonne direction.

«La santé publique doit faire attention sur l’île, et surtout dans notre secteur, d’adopter les bonnes mesures pour éviter une hécatombe chez les enseignants», prévient-il.

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