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Un traitement contre le Parkinson qui a du punch

Photo: Isabelle Bergeron/TC Media

Après les États-Unis et l’Ouest canadien, l’est de Montréal a maintenant son programme de boxe conçu pour les personnes atteintes du Parkinson. Si ce traitement ne met pas la maladie KO, il permettrait toutefois d’en atténuer les symptômes.

C’est dans un gymnase du secteur industriel de Saint-Léonard que NeuroMotrix, une entreprise spécialisée dans l’activité physique adaptée pour les personnes atteintes de troubles neurologiques, a décidé d’implanter son nouveau programme.

«La science et les recherches dans le domaine traitent beaucoup de la boxe et nous savions qu’il y avait quelque chose à faire là-dedans», souligne Martine Lauzé, kinésiologue à NeuroMotrix, entreprise située à Mercier–Hochelaga-Maisonneuve.

«C’est prouvé que la boxe a des impacts positifs, notamment sur la coordination et sur l’équilibre. Ça permet de contrer les symptômes tels que la rigidité et à améliorer la flexibilité», indique Nicole Sicard, coordonnatrice de Parkinson Montréal-Laval, qui soutient le projet de NeuroMotrix et du centre sportif Ludus.

«Tout le monde qui vient ici c’est pour gagner leur combat. Certains, c’est contre leur adversaire et d’autres contre la maladie» -Pascal Brabant, entraîneur-chef au centre sportif Ludus

L’entraînement
Ces programmes d’entraînement conçus spécialement pour les personnes atteintes de la maladie de Parkinson sont très populaires aux États-Unis et dans l’Ouest canadien.

Après quelques appels, NeuroMotrix a trouvé le partenaire idéal: le centre sportif Ludus, situé à Saint-Léonard, pour y organiser sont programme.

Même s’ils sont atteints de la maladie de Parkinson, les sportifs y suivront un entraînement typique de boxe et apprendront les techniques suivis par les athlètes.

«Ça ressemble à la même chose que ce qu’un boxeur fait, mais avec une intensité différente, selon les capacités physiques de la personne. Ce sont nos entraîneurs élites qui les entraînent et nous traitons les inscrits comme nos athlètes qui participent aux championnats canadiens», souligne le résident de Montréal-Nord, Pascal Brabant, entraîneur-chef du centre sportif Ludus.

En tout temps, les participants sont entourés d’un entraîneur de boxe et d’un kinésiologue.

«Ça permet de porter une attention particulière aux gens qui ont des difficultés sans qu’ils sentent qu’ils retardent le groupe. De plus, nous avons la capacité d’adapter nos programmes à chacun, car nous connaissons la maladie, les symptômes et la boxe», mentionne Mme Lauzé.

Les deux premiers cours sont offerts gratuitement afin que les personnes puissent se faire leur idée de cet exercice.

«Il n’y a pas d’âge pour prendre part à notre programme.Il n’est jamais trop tard pour participer. Il y a des biens faits, peu importe le niveau de la maladie», rassure Mme Lauzé.

La session de printemps commencera le 7 mars et se poursuivra sur 12 semaines.

Les personnes intéressées par le programme peuvent s’informer ou s’y inscrire en joignant NeuroMotrix au www.neuromotrix.com ou au 514 946-9010.

Se soigner dans le ring
Freddie Roach, l’un des entraîneurs de boxe les plus célèbres au monde, souffre de la maladie de Parkinson depuis des années. Celui qui a monté dans le ring pour entraîner Manny Pacquiao, Miguel Cotto et même Georges St-Pierre, vante régulièrement dans les médias les vertus thérapeutiques de la boxe.

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