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Retracer le passé

OLYMPUS DIGITAL CAMERA Photo: (Photo: Gracieuseté – Réserve de la Ville de Montréal)

Les trésors enfouis dans la réserve des collections archéologiques de la Ville de Montréal seront dévoilés au grand public le 17 août. Comme à chaque année dans le cadre du mois de l’archéologie, l’endroit ayant pignon sur la rue Peel, dans Griffintown, ouvrira ses portes aux visiteurs.

On y trouve près d’un million d’artéfacts, dont de la céramique industrielle du régime anglais ou de la faïence datant de la Nouvelle-France, tous soigneusement rangés dans des boîtes d’archives. Les pointes de flèches datant de la préhistoire amérindienne, il y a 4000 ans, sont parmi les plus vieilles pièces.

Les différentes collections religieuses, industrielles ou militaires sont entièrement composées d’objets dénichés sur le territoire montréalais, qui regorge de sites archéologiques. Le plus ancien se trouve sur la rue Saint-Éloi, dans le Vieux-Port.

D’autres artéfacts proviennent quant à eux du canal de Lachine, de l’ancien cimetière catholique Saint-Antoine maintenant devenu le Square Dominion, ou de l’ancien faubourg Sainte-Marie, par exemple. Une collection entière de pipes de plâtre a d’ailleurs été retrouvée dans ce secteur situé près de la rue Ontario, autrefois connu comme le Quartier des pipiers.

«Chaque objet que l’on retrouve a sa propre histoire, qu’elle soit personnelle ou plus générale. C’est en jumelant cet amalgame de récits que l’on peut retracer le passé de la Ville», raconte François Bélanger, archéologue pour la division du patrimoine de la Ville de Montréal.

Depuis 2006, il anime les visites à la réserve. Pendant deux heures, les participants peuvent en apprendre davantage sur toutes les périodes importantes de l’histoire montréalaise à travers la présentation de certains objets de la collection.

«J’aime que ce soit interactif, je laisse les gens me poser beaucoup de questions et j’essaie d’enligner la visite selon leurs intérêts et leurs connaissances», ajoute M. Bélanger.

Diversité
Même si les artéfacts ont tous été retrouvés en sol montréalais, ils ne proviennent pas nécessairement d’ici, illustrant la mouvance des populations et les grandes vagues d’immigration qu’a connues la métropole.

Une assiette ornée d’inscriptions en langue arabe provenant de l’Indonésie, une parfumière en verre d’inspiration mauresque issue de l’Afrique du Nord ou une bouteille de liqueur de marasquin originaire de Croatie ne sont que quelques exemples de la variété de la collection de la réserve.

«On y retrouve le multiculturalisme qui caractérise encore bien le Montréal que l’on connaît aujourd’hui», souligne M. Bélanger.

La réserve est habituellement fermée aux visiteurs, mais ouvre pour certaines occasions spéciales. Les objets que l’on y retrouve sont le plus souvent transmis à des musées ou à des centres universitaires pour des fins de recherche.

Pour réserver une place à l’une des deux visites: 514 872-3953

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