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Périple de douze jours pour la persévérance scolaire

Photo: Gracieuseté | Fondation de l'OMHM

Érick Raynes-Cano et N’tchidjè Doumbia, un résident et un commerçant du Sud-Ouest, ont eu l’opportunité d’escalader le plus haut sommet d’Afrique du Nord, le mont Toubkal au Maroc, au profit d’une bonne cause. Avec douze compatriotes, ils ont réalisé cette ascension afin de recueillir plus de 91 000$ pour la Fondation de l’Office municipal d’habitation de Montréal (OMHM).

Les randonneurs ont atteint le 14 août le point culminant de cette vertigineuse montagne marocaine, à plus 4 170m d’altitude.

«Je ne m’attendais pas à un tel niveau physique, mais comme je suis sportif dans la vie de tous les jours, j’ai réussi», souligne M. Raynes-Cano, précisant que la troupe a marché environ 12 heures par jour pendant plus d’une semaine.

Le groupe s’était entraîné à quelques reprises avant de s’envoler vers l’Afrique, mais le mont Saint-Hilaire, ce n’était rien comparer à ce qui les attendait, aux dires d’Érick Raynes-Cano.

Le garçon de 20 ans est l’un des deux jeunes issus d’une habitation à loyer modique (HLM) ayant participé au défi. Comme la Fondation a pour mission d’encourager les 10 000 jeunes des HLM de Montréal à persévérer dans leurs études et à s’investir activement dans leur quartier, elle donnait l’opportunité à deux d’entre eux de se joindre à l’aventure.

Implication
Érick Raynes-Cano a été choisi parmi plusieurs candidats pour son implication dans le quartier et ses résultats scolaires. En plus d’étudier au Cégep André-Laurendeau en technologie de l’architecture, il est bénévole pour le Mouv, le mouvement des jeunes vivant en HLM. Il entraîne aussi les jeunes au soccer au parc Oscar-Peterson chaque mardi et jeudi et écrit pour Le Rebond, un site internet qui est la voix des jeunes de moins de 25 ans habitant dans un HLM.

Ce résident des Îlots Saint-Martin, dans la Petite-Bourgogne, a postulé par soif d’aventure, de voyages et d’adrénaline. «Je cherche toujours à expérimenter de nouvelles choses et cette expédition unissait deux de mes passions, voyager et aider», mentionne-t-il.

La cause
Tout comme M. Raynes-Cano, N’tchidjè Doumbia avait participé à l’expédition en tant que jeune vivant dans un HLM, en 2013. Il avait fait la montée du volcan Acotango, en Bolivie, pour la même cause.

Trois ans plus tard, il répète l’expérience en tant que vidéaste, maintenant devenu copropriétaire de la COOP audiovisuelle GTS dans Saint-Henri avec deux autres participants de la première édition.

«J’y suis retourné parce que j’avais envie de me dépasser à nouveau, mais aussi parce que j’avais envie de couvrir l’événement et de suivre des jeunes vivant la même expérience que j’ai vécue», raconte l’homme de 31 ans qui a résidé dans la Petite-Bourgogne la moitié de sa vie.

La persévérance est une valeur à laquelle M. Doumbia s’identifie particulièrement. Selon lui, ce défi permet de faire réaliser aux jeunes que ce n’est pas parce qu’ils ont grandi dans un HLM qu’ils ne sont pas capables de se dépasser.

«C’est une mission noble que dessert la Fondation. La jeunesse représente l’avenir et il est primordial de s’y investir. Il faut redonner confiance aux jeunes», soutient-il.

Les vidéos qu’il a prises lors de l’expédition de douze jours feront l’objet d’un documentaire qu’il compte terminer d’ici la fin de l’année.

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