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Nul n’est prophète dans son pays

Photo: Photo: Gracieuseté – Adriana Garcia-Cruz

Sylvie Adams, une artiste-peintre contemporaine, émergente sur la scène internationale, voit après seulement 10 ans, ses toiles être exposées, prisées et vendues aux États-Unis, en Asie et en Europe. Pour la première fois, une quinzaine d’entre elles seront enfin présentées chez elle, à Montréal.

Et dire qu’il s’en est fallu de peu pour qu’elle rate sa vocation. En effet, même si elle le désirait depuis son enfance, son père lui avait montré à dessiner, son côté rationnel, plus les pressions sa mère, l’ont fait préférer, pendant presque 15 ans, une carrière en design. «Un jour je me suis dit que ce que je voulais vraiment c’était faire de la peinture. Je me suis lancé. Je ne voulais pas avoir de regret dans ma vie. En 2008, j’ai commencé à peindre de façon professionnelle», raconte Mme Adams.

Vocation tardive
C’est donc vers la mi-quarantaine que la peintre a enfin réalisé son rêve. «J’ai fait chemin à l’envers, dit-elle. D’habitude on se fait connaître chez soi et ensuite on s’exporte. Moi, le marché de l’extérieur s’est ouvert dès le début.»

Elle est représentée par la galerie Arteria de Bromont qui s’occupe de faire voyager et exposer ses toiles. Chaque année, l’entreprise des Cantons-de-l’Est fait une quinzaine de foires internationales où ils font découvrir des artistes québécois.

Ironiquement, jusqu’à présent, ses toiles ont voyagé plus qu’elle, mais Sylvie Adams ne s’en plaint pas. D’ailleurs, bientôt, après son exposition à Montréal, ses toiles s’en iront à Palm Spring en Californie.

En 2016, ses œuvres ont été exposées à la foire Art New York. Et l’an dernier, deux de ses toiles ont été choisies dans le cadre d’un hommage à l’artiste de rue Shepard Fairey, alias Obey Giant, à qui l’on doit l’iconique affiche Hope du président Obama, au Art Wynwood de Miami.

Cet événement annuel, qui met en vedette des peintres contemporains et modernes de partout dans le monde, est couru par près de 40 000 amateurs et professionnels d’art.

Trouver sa couleur
Dans cette mer de styles et de genres, elle a trouvé son identité et a réussi à s’illustrer sur la scène mondiale. « Ça m’a pris deux ans et demi avant de trouver ma voie. C’est d’ailleurs, peut-être, la chose la plus difficile à trouver son authenticité. La maturité aidant, c’est plus facile», mentionne l’artiste.

Elle peint avec de l’acrylique et de l’encre de Chine. «Contrairement à beaucoup d’artistes, je travaille mes toiles pour qu’elles n’aient pas beaucoup de textures, fait valoir Mme Adams. Je me sers de la forme liquide de la peinture, j’aime sa fluidité et transparence. Quant à l’encre de Chine, elle amène des effets différents à ceux de l’acrylique. En les mélangeants, j’ai trouvé quelque chose qui me satisfait au point de vue visuel.»

Depuis les deux dernières années la valeur de ses toiles à augmenter, mais l’artiste, qui est virtuellement encore inconnue chez elle, ne cache pas sa joie d’être exposée ici.

«De faire une exposition solo à Montréal est une forme de reconnaissance pour moi, c’est ma ville. Je suis contente de finalement pouvoir exposer mes œuvres dans une maison de la culture», conclut-elle.

L’exposition «Le temps, la marque, l’espace», de Sylvie Adams, se tiendra du 18 janvier au 25 mars à la maison de la culture Marie-Uguay, au 6052, boulevard Monk.

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