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Briser le cycle de l’itinérance

Photo: (Photo: Gracieuseté - CIUSSS)

Les hommes vivant avec des problèmes de santé mentale qui bénéficient des services de la Mission Bon Accueil dans Saint-Henri ont maintenant accès à des soins de proximité. Des experts du CIUSSS du Centre-Ouest-de-l’Île-de-Montréal se déplacent dans les locaux de l’organisme, sur la rue Acorn, pour offrir un encadrement sur mesure et les outils qui leur permettront de réintégrer la société.

Le Programme de réaffiliation en itinérance et santé mentale (PRISM) vise spécifiquement à réduire l’itinérance chronique chez les Montréalais.

Pendant deux mois, le Dr Vincent Laliberté, psychiatre au CIUSSS du Centre-Ouest et chef du programme, travaille de manière intensive avec huit patients à la fois, qui sont logés au refuge pour hommes de la Mission Bon Accueil. Pour l’aider dans ce processus, il peut compter sur la présence d’une travailleuse sociale du CIUSSS, d’une infirmière et d’une intervenante sociale de l’organisme.

«Les premières semaines, on essaie de stabiliser la personne. Puis, vient l’étape de chercher un nouvel appartement, aller chez le coiffeur, prendre rendez-vous avec le médecin pour un suivi, refaire ses papiers. Bref, tout ce qui l’empêchait de ne pas avoir un chez-soi avant», explique le Dr Laliberté.

Pour le président-directeur général de la Mission Bon Accueil, Sam Watts, ce programme est complémentaire à la mission de son organisme. «L’idée est de servir les gens directement dans la communauté. Ce n’est pas uniquement un refuge ou des soins de santé, c’est un processus de transition vers une vie normale», dit-il, soulignant que 50 à 75% de ses clients vivent avec des troubles mentaux.

Refuge de la Mission Bon Accueil.

Bilan positif
En branle depuis novembre 2017 à la Mission Bon Accueil, le PRISM a déjà permis à sept personnes vivant en situation d’itinérance de se dénicher un logement, alors qu’une vingtaine de patients a été admis au programme.

«Ce n’est pas 100% des personnes qui finissent par se loger. On parle souvent de réussite partielle. Nous décelons le problème et nous pouvons envoyer la personne vers les bons services pour qu’elle finisse par s’en sortir. Par exemple, les toxicomanes», renchérit le Dr Laliberté.

Depuis les débuts du programme, qui a été lancé il y a cinq ans à la Mission Old Brewer, le taux de succès est évalué à 75%. Le psychiatre attribue ce bilan positif au milieu de vie créé par le programme.

«Souvent, les personnes souffrant de maladie mentale sont admises d’urgence à l’hôpital lorsqu’elles vivent une situation de crise. Elles retournent ensuite à la rue deux jours après et rien n’a changé. Le PRISM vise à briser ce cycle. On veut prévenir les crises et les aider à s’en sortir de manière permanente», dit-il.

Mission Bon Accueil devient le troisième établissement de l’Île de Montréal à bénéficier des services du PRISM, avec l’Accueil Bonneau et la Mission Old Brewery.

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