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Des enseignants sauvent la vie d’une élève

Stéphanie Goyette Rollin a eu la vie sauve grâce à l'intervention de Patrick Huot, Jean-François Gray et Stéphane Bordeleau. Photo: Voix pop – Denis Germain

L’histoire de Stéphanie Goyette Rollin montre de nouveau l’importance des défibrillateurs dans les lieux publics. L’élève de l’école secondaire Saint-Henri a subi une arythmie cardiaque pendant son cours d’éducation physique. Grâce à la présence de l’appareil ainsi que de la vigilance de son amie et de son enseignant, l’adolescente a été sauvée in extremis.

«J’ai failli la perdre, mais un ange était avec nous pour qu’elle soit encore là», commente Suzanne Goyette, la mère de Stéphanie.

Le matin du 30 janvier, ses proches ont eu une grande frayeur. Après avoir fait de la corde à sauter dans le gymnase, l’élève de 4e secondaire a commencé à avoir des étourdissements.

«Elle s’est allongée à côté de moi, se souvient son amie Mylène Caron. Je lui ai juste donné un petit coup et je lui ai dit: « ah, lève-toi ». Je me suis dit qu’elle était peut-être juste fatiguée.»

Voyant qu’elle restait couchée, Mylène a décidé d’alerter l’enseignant Stéphane Bordeleau. À son arrivée, l’adolescente perdait connaissance.

«J’avais beaucoup de difficulté à voir ce que c’était. Elle n’était pas soudainement en arythmie cardiaque. Il y avait une apparence de convulsions. Mais j’ai tout de suite demandé de l’aide»,  explique M. Bordeleau.

Pendant un instant, elle a repris ses esprits avant de retomber inconsciente. «Un moment donné, tout son corps s’est affaissé. Elle a fait son arrêt cardiaque», raconte l’enseignant.

Travail d’équipe

Son collègue Patrick Huot, technicien en éducation spécialisée, est rapidement arrivé avec le défibrillateur. L’enseignant d’éducation physique Jean-François Gray et M. Bordeleau se sont relayés pour les manœuvres de réanimation. En appui à leur travail, Mylène s’occupait du maintien de la tête de Stéphanie.

Les ambulanciers sont ensuite arrivés et ont poursuivi la réanimation de la jeune fille de 17 ans.

«Ce qu’on a su c’est que j’ai fait une mort subite comme ils ont pu me réanimer. Ils m’ont sauvé la vie», relate Stéphanie qui se porte bien aujourd’hui.

La résidente du Sud-Ouest a toutefois dû subir une chirurgie pour soigner l’anomalie qui lui a causé son arythmie. Elle a été hospitalisée plus d’une semaine et continue d’être suivie par des professionnels de la santé. Stéphanie devrait retourner en classe à la fin du mois.

«Je pense que le défibrillateur a contribué au fait que Stéphanie a un peu miraculeusement aucune séquelle aujourd’hui.» – Stéphane Bordeleau

Défibrillateur

Il n’a aucun doute que la présence de l’appareil à l’école a fait une différence alors les chances de survie peuvent plus que doubler en utilisant rapidement la défibrillation, selon Urgences-Santé.

«S’il n’y avait pas eu le défibrillateur, je ne suis pas sûr que je me serais aussi bien débrouillé que je l’ai fait. Quand cette petite machine se met en branle, elle t’explique tout», fait valoir l’enseignant.

L’an dernier, deux cardiologues de la région de Québec, Dr François Philippon et Dr Paul Poirier, ont sorti publiquement pour réclamer la présence de défibrillateur dans toutes les écoles de la province.

M. Bordeleau prévoit suivre de nouveau une formation en RCR afin de se rafraîchir la mémoire. Selon lui, il est important de réviser régulièrement ces apprentissages.

Le personnel médical a confirmé à Suzanne Goyette que le bon travail des professeurs et de son amie fait en sorte que Stéphanie est toujours en vie.

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