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Mobilisation contre le retrait des dîners à 1$

Photo: Gracieuseté

Des parents ont formé une chaîne humaine devant 16 écoles de Montréal, mercredi matin, afin de dénoncer le retrait des dîners à 1$. Cette mesure touche un millier d’élèves vivant sous le seuil de la pauvreté, notamment dans deux écoles du Sud-Ouest.

«Cela signifie qu’on va retrouver des enfants le ventre vide, la clé au cou, sans surveillance à l’heure du midi. C’est inacceptable», s’est exclamée Mélanie Taillefer, membre du conseil d’établissement de l’école Saint-Anselme et responsable des relations publiques de la mobilisation qui a rejoint 1600 parents.

Le changement de statut de défavorisation à la suite d’un nouveau calcul du comité de gestion de taxe scolaire de l’Île-de-Montréal touche la moitié de l’école Charles-Lemoyne à Pointe-Saint-Charles, soit environ 200 enfants, et une centaine d’élèves de Ludger-Duvernay, à Saint-Henri.

«C’est un choc énorme pour les parents qui devront payer 5$ pour un repas chaud et 3$ supplémentaire pour le service de garde. Cette facture est catastrophique pour des parents qui ont deux ou trois enfants d’âge scolaire», affirme de son côté Violaine Cousineau, commissaire indépendante à la Commission scolaire de Montréal (CSDM) pour le Sud-Ouest.

La suppression des repas à 1$ risque d’avoir des conséquences sur le rendement des enfants. Mme Cousineau appréhende que certains se contenteront d’une barre tendre pour dîner.

Solutions
La manifestation vise à sensibiliser le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, pour qu’il renverse la décision dès la prochaine rentrée.

Le calcul du facteur de défavorisation doit être revu, estime Mme Cousineau. «Il faut envisager une solution comme l’implantation d’une mesure universelle qui offrirait des repas gratuits pour les élèves. Ou encore songer à l’implantation d’une cantine pour tous, un projet de chantier d’économie sociale qui permettrait de majorer le prix des repas selon les revenus des parents», précise la commissaire.

Contrairement à d’autres écoles, le ratio d’élèves dans les classes du Sud-Ouest sera intact pour l’instant. Aucune suppression de poste de professionnels comme des orthopédagogues n’est encore prévue.

«Mais on appréhende le pire pour la suite», confie Mme Cousineau.

En attendant, les parents ont l’intention de poursuivre leur mobilisation auprès de leurs députés respectifs. Ils sont invités à envoyer des cartes postales pour interpeller le ministre Roberge sur la réalité des enfants défavorisés.

 

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