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Devenir préposée aux bénéficiaires en pleine pandémie de COVID-19

Préposée aux bénéficiaires
Changement de carrière pour Christine Bélanger qui est nouvellement préposée aux bénéficiaires à 51 ans. Photo: Nicolas Brasseur/Métro

Une ancienne éducatrice de 51 ans a changé de carrière en pleine crise sanitaire. Christine Bélanger est devenue préposée aux bénéficiaires afin de venir en aide au milieu de la santé.

Mme Bélanger était à la recherche d’un nouveau défi depuis quelque temps. Elle voulait un emploi où le contact humain et la relation d’aide sont des éléments importants.

«Ça faisait 30 ans que j’étais dans le milieu de la petite enfance. Et, depuis quelques années, je voulais me réorienter, mais je ne savais pas en quoi», raconte la nouvelle préposée aux bénéficiaires au Centre d’hébergement des Seigneurs, dans la Petite-Bourgogne.

Elle fait d’ailleurs partie des dizaines de milliers de personnes à avoir envoyé leur candidature afin de suivre la nouvelle formation accélérée offerte par le gouvernement du Québec.

«On leur apporte beaucoup et c’est une fierté. C’est vraiment enrichissant.» – Christine Bélanger

Pendant le confinement, Mme Bélanger regardait fréquemment les points de presse du premier ministre François Legault. C’est ce qui l’a incité à réfléchir sur son implication dans le réseau de la santé, grandement ébranlé par la pandémie.

«Une journée il a dit: “on a besoin de vous”. Ça a fait un déclic dans ma tête. Je me suis dit que j’aimerais ça», explique-t-elle

Formation

La Montréalaise a contacté sa sœur, préposée aux bénéficiaires depuis 17 ans, afin d’obtenir des conseils. Ce changement de carrière impliquait notamment un retour sur les bancs d’école. Après une décision réfléchie, le processus de sélection s’est déroulé rapidement.

«Le vendredi, j’ai fait ma demande. Le lendemain, mon CV et le dimanche on m’appelait pour une entrevue, mentionne Mme Bélanger. Le jeudi suivant, j’avais la confirmation que le CIUSSS du Centre-Sud me prenait.»

Les cours ont commencé quelques jours plus tard à temps plein pendant trois semaines intensives. En alternance, elle a fait des journées de stage et des sessions en classe, avec entre autres, des lectures et des travaux.

«J’ai toujours pris des cours à l’université, donc j’étais habituée. Intensif comme ça, c’est sûr que c’était quelque chose, mais ça en valait la peine», affirme Mme Bélanger.

À compter de juillet, elle a été stagiaire au CHSLD des Seigneurs où elle y a appris les rudiments du métier. Depuis, elle est sur un nuage.

«Je pense que j’ai trouvé ma voie», souligne-t-elle.

Vouloir aider

Pour Christine Bélanger, ce nouveau défi venait également avec quelques inquiétudes au départ. L’apprentissage et l’expérience ont toutefois rapidement fait partie de son quotidien.

«J’avais peur de ne pas être assez vite. Il faut quand même être rapide et faire des soins de qualité en même temps», explique-t-elle.

Même si plusieurs personnes pensent que son travail ne se limite qu’à changer des couches, elle affirme que non. Au contraire, elle peut être appelée à aider une personne à marcher ou à se lever, ou encore, à le nourrir.

Plusieurs tâches, parfois difficile, d’autres fois plus facile, permettent aux patients de vivre dans un environnement agréable, malgré les mesures sanitaires renforcées et l’isolement qu’ont pu vivre les résidents.

Christine Bélanger est officiellement préposée aux bénéficiaires au CHSLD des Seigneurs depuis le 4 septembre.

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