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Les camionneurs ont continué à rouler malgré la COVID-19

Le camion de Jean-Roger Moquin
Les camionneurs ont continuer de rouler pendant la pandémie de COVID-19 Photo: Gracieuseté

Alors que le Québec était en pause au printemps, les camionneurs, eux, ont poursuivi leurs opérations, considérés comme service essentiel. La COVID-19 n’a donc eu qu’un impact limité.

Bien que leur importance ait été mise en lumière en temps de pandémie, les camionneurs sont essentiels à l’année. Ils travaillent dans l’ombre pour s’assurer qu’il y ait des produits sur les tablettes des commerces, dans les usines et sur la table de tous.

«Ce sont des gens fiers de faire ce qu’ils font, affirme le propriétaire de S&S Forwarding, Jim Snyder. On ne parle pas souvent d’eux, mais sans eux, l’économie ne marcherait pas.»

Il souligne également leur éthique de travail. «Aucun chauffeur ne m’a demandé une augmentation ou n’a refusé de travailler à cause de la COVID, explique-t-il. Même chose pour mes employés de bureau qui sont essentiels à ce que les camions roulent.»

La deuxième vague n’inquiète pas. Il croit même que les problèmes d’approvisionnement du début ne se répèteront pas.

Départ en flèche

Les mois de mars et avril ont été les plus problématiques pour les compagnies de logistique de transport. Les demandes ont grimpé en flèche au début de la pandémie pour le réapprovisionnement des magasins de grande surface ainsi que les épiceries.

Chez S&S Forwarding, on a eu du mal à répondre à cette hausse. «Pendant environ cinq semaines, quand il manquait de papier de toilette et de pâtes dans les magasins, on a eu à refuser des contrats parce qu’on n’avait pas assez de camions», explique M. Snyder.

Il s’agit du seul moment plus difficile de la pandémie pour la compagnie de Vaudreuil-Dorion. Elle agit comme courtier entre les clients et les transporteurs. Au total, ils gèrent plus de 500 voyages par semaine aux quatre coins de l’Amérique du Nord.

Certains secteurs d’activité comme la restauration, les hôtels et les compagnies aériennes ont ralenti, mais d’autres sont plus en demande, comme les denrées en épicerie, ce qui compense.

«En général, quand un secteur allait moins bien, un autre allait mieux que d’habitude, donc les camions ont toujours roulé», affirme M. Snyder.

Restrictions

Même au plus fort de la crise, il était toujours interdit aux camionneurs de faire plus de 70 heures pour 8 jours de travail. Leur charge de travail n’a donc pas augmenté, mais ils ont dû s’adapter aux mesures sanitaires.

Des restrictions ont été mises en place aux relais routiers. Les chauffeurs étaient notamment tenus de manger leur propre repas à l’intérieur de leur véhicule.

Mais très rapidement, des solutions ont été trouvées. «Le plus problématique c’était l’impossibilité de prendre une douche, mais en moins d’un mois des mesures de désinfection des lieux ont été prises aux trucks-stops et c’est de nouveau possible», explique M. Snyder.

Les chauffeurs doivent également demeurer dans ou près de leur véhicule lors du chargement ou du déchargement. «Les consignes sont différentes partout, mais on s’adapte, affirme un des chauffeurs, Jean-Roger Moquin. On ne peut pas rentrer dans les édifices, mais on peut sortir dehors. On n’est pas confiné dans notre camion.»

Son travail n’a pas changé depuis le début de la pandémie. «Les frontières n’ont jamais fermé pour nous, donc on a continué de rouler comme d’habitude», explique-t-il.

La seule différence, c’est qu’ils doivent dorénavant répondre à un questionnaire supplémentaire aux douanes concernant leur état de santé et s’ils ont des symptômes de COVID.

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