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Un plan pour une agriculture durable dont les moyens se font attendre

Le plan d'agriculture durable manque de moyens pour atteindre ses objectifs selon l'UPA de Vaudreuil-Soulanges
Le plan d'agriculture durable manque de moyens pour atteindre ses objectifs selon l'UPA de Vaudreuil-Soulanges Photo:

Les objectifs du nouveau plan pour une agriculture durable sont bien accueillis par l’Union des producteurs agricoles (UPA) de Vaudreuil-Soulanges. Cependant, les programmes et les aides pour arriver à ces cibles se font attendre.

Le plan du gouvernement du Québec propose cinq objectifs à atteindre d’ici 2030. Il s’agit de la réduction des pesticides, l’amélioration de la biodiversité, de la conservation des sols ainsi que de la gestion de l’eau et des matières fertilisantes.

Un investissement de 125 M$ sur cinq ans est également au programme pour offrir des formations en lien avec ces cibles. Son but est d’accélérer l’adoption de pratiques qui tiennent compte des préoccupations environnementales et qui favorisent le développement durable.

L’UPA de Vaudreuil-Soulanges salue les priorités, mais se questionne sur les façons de les atteindre. «Ce sont les bons endroits qui ont été choisis, affirme l’administrateur André Marleau. Mais on parle très peu des moyens pour être capable de les mettre en œuvre.»

Par exemple, le plan vise une réduction de 500 tonnes de pesticides de synthèse vendus, mais la façon d’y arriver demeure inconnue. «Les agriculteurs sont prêts à changer leurs habitudes, mais encore faut-il qu’il y ait des alternatives à leur disposition», fait valoir le producteur-ambassadeur de l’UPA.

Investissements

Pour M. Marleau, l’atteinte des cibles du plan pour une agriculture durable nécessitera des investissements supplémentaires des différents paliers de gouvernement. Sans cela, les producteurs pourraient augmenter le prix de leurs produits et il reviendrait aux consommateurs de payer la note.

«Je ne suis pas certain que la population serait prête à accepter ça», soutient l’administrateur.
Les agriculteurs de la région, dont la production est en compétition avec celle d’autres pays, ont moins de contrôle sur le prix de leurs produits, et donc leur niveau de revenus, ce qui les désavantage.

L’UPA compte trouver des solutions une fois la pandémie terminée. «Quand on va être en mesure de faire des rencontres face à face, ce sera plus facile de se pencher là-dessus», affirme-t-il.

Pour l’instant, ce sont toujours les problèmes liés à la COVID-19, dont la main-d’œuvre étrangère, qui retiennent en priorité l’attention de l’organisme.

68%
Proportion du territoire de Vaudreuil-Soulanges situé en zone agricole.

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