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L’échange enrichissant du jumelage avec une personne handicapée

Caroline Faubert et Audrey Poirier Briand
Photo: Gracieuseté

La résidente de Rigaud Caroline Faubert s’implique depuis 4 ans auprès d’Audrey Poirier Briand, une femme souffrant d’une déficience intellectuelle légère. La bénévole a récemment été engagée à la tête un organisme qui rejoint cette cause.

Mme Faubert a découvert ce jumelage avec une personne handicapée lorsqu’elle a rejoint le conseil d’administration de Parrainage civique Vaudreuil-Soulanges.

Comme il s’agit d’une cause qui lui tient à cœur depuis qu’elle est enfant, elle a accepté de devenir marraine. Chaque semaine, elle fait des activités avec Mme Poirier Briand. Cela donne à la dame de 27 ans l’opportunité de sortir de son noyau familial.

«Le but, c’est de lui offrir un autre contexte pour se parler, échanger et partager des expériences nouvelles», explique Caroline Faubert.

Bien que la pandémie les empêche d’assister à des évènements culturels, les deux femmes peuvent toujours se voir en plein air, en vidéoconférence ou dans les locaux de Parrainage civique Vaudreuil-Soulanges, considéré comme un service essentiel.

Leur connexion prend la forme d’un échange. «Elle m’apporte autant que je lui apporte, continue Mme Faubert. Elle me permet de voir la vie d’un autre œil parce qu’elle s’émerveille devant tout plein de choses que je tiens normalement pour acquises.»

Valeurs

La cause des personnes handicapées, Caroline Faubert la tient à cœur depuis sa tendre enfance. Elle-même paralysée temporairement étant très jeune, à la suite de complications d’un vaccin, elle a également côtoyé beaucoup de personnes handicapées dans sa vie.

« Dans leur regard, de la façon qu’ils voient la vie, on a vraiment de quoi apprendre des personnes handicapées. Je me sens privilégiée de côtoyer des gens comme eux.»
-Caroline Faubert

Que ce soit en accompagnant un enfant trisomique dans une garderie étant adolescente ou en côtoyant l’enfant autiste d’une de ses amies, elle apprécie leur présence.

«Je me suis toujours senti bien avec ces gens-là et j’ai toujours eu à cœur leurs droits et leur épanouissement, partage-t-elle. Je trouve qu’ils font de nous de meilleures personnes, des gens éveillés, conscientisés. Ils nous ramènent les pieds sur terre.»

Elle remarque parfois des regards d’incompréhension lorsqu’elle est en public avec Audrey. «Je pense que notre société, il y a eu des progrès, mais on est encore archaïque au niveau de les accepter, de leur faire une place, soutient-elle. Il y a encore beaucoup à faire pour montrer aux gens le positif de ces gens-là et ce qu’ils peuvent apporter.»

Vocation

Mme Faubert compte maintenant contribuer à leur rayonnement. Elle faisait partie de la troisième génération de sa famille à être propriétaire du IGA de Rigaud jusqu’en août dernier. Avec son frère, elle a décidé qu’il était temps de changer de mode de vie

«D’un commun accord, on a décidé de vendre l’épicerie parce que le travail qu’on avait c’était très prenant, et ce, 365 jours par année, explique-t-elle. On voulait un nouveau départ plus calme et plus près des gens.»

En novembre, elle est devenue directrice générale de Zone loisirs Montérégie, un organisme qui a pour mission de promouvoir l’activité physique et la culture chez les personnes de tous âges et de tous handicaps.

Son occupation principale rejoint maintenant la cause qui lui tient tant à cœur. «C’est vraiment valorisant d’œuvrer dans le communautaire, affirme-t-elle. J’ai vraiment l’impression que je fais une différence et c’est avec plaisir que je vais tout faire pour briser des barrières pour eux.»

Elle compte maintenant continuer de s’impliquer dans des conseils d’administration d’organismes et, via le jumelage, d’être la marraine d’Audrey Poirier Briand aussi longtemps qu’elle le pourra.

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